Erléa, collection l'étrangère, 1999
Début juin 1959, Pasolini part seul en voiture de Ventimille à Trieste, en suivant la côte italienne. Ces notes de voyage nous livrent ses impressions personnelles. Ce qui frappe dans ce très beau texte, c'est la prédominance, chez Pasolini, du visuel, des couleurs, des contrastes, de la disposition des lieux. Souvent les premiers mots sont comme un long regard presque photographique sur le paysage, soulignant la beauté, les défauts ou les éléments intéressants. Puis vient l'humain, omniprésent, observé et décrit avec beaucoup de bienveillance mais sans concession. Le style est concis, précis et évocateur. A chaque page, on sent l'amour de son pays, il y a une très belle description de la Spezia page 21. Pasolini ne se noie pas dans les détails inutiles, il va à l'essentiel de ce qui attire son œil de cinéaste et ce qu'il nous transmet nous touche profondément, nous émeut parfois. Vraiment un très beau texte du cinéaste né en 1922 et assassiné sur une plage d'Ostie en 1975.
Le livre est épuisé pour le moment.
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