Bienvenue à tous ceux qui aiment lire ...

Lire, pour moi, c'est échapper au quotidien tout en restant proche des hommes et de leurs réalités ...

samedi 22 janvier 2022

Les charmes discrets de la vie conjugale de Douglas Kennedy

Pocket, 599 p., 7,50€
Un roman dont la facilité déconcertante peut tromper ses lecteurs ... "Les charmes discrets de la vie conjugale" se lit comme un roman policier l'été sur la plage, le style est simple, alerte, les dialogues spirituels, aucun temps mort dans le déroulement de l'action mais sous cette apparente légèreté gît la perle : une description au vitriol de la société américaine bien pensante, conformiste, réactionnaire, puritaine et bornée. Une société où il ne fait pas bon défendre la liberté de l'avortement, le mariage homosexuel, être opposé à la guerre en Irak ou à la peine de mort, préférer la lecture au télé-achat et j'en passe ...
Nous voilà entraînés dans la vie d'Hannah Buchan, une fille comme les autres, dont les parents sont des progressistes convaincus et militants, terreau fertile sur lequel elle développera un solide esprit critique et une allergie profonde à la bêtise. De son mariage avec le trop tranquille Dan à la disparition de sa fille Lizzie qui la plongera dans la tourmente, nous suivons une héroïne attachante aux questionnements qui pourraient être les nôtres. Douglas Kennedy, respectueux de l'être humain, aime les personnages qui s'interrogent et sont capables de douter.
Oui, on peut lire ce roman l'été sur la plage mais c'est avec un frisson dans le dos qu'on le referme, en se promettant de tout faire pour que notre pays ne ressemble jamais à cette Amérique puritaine et obtuse !
Merci à Elisabeth P. qui me l'a fait découvrir ;o)
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La carte et le territoire de Michel Houellebecq

Flammarion, 2010, 428 p., 22€
Il arrive que j'aborde un roman avec des PREVENTIONS. Je le reconnais, c'était le cas pour "la carte et le territoire" : mon beau-frère m'a prêté ce livre que je n'aurais jamais acheté moi-même.
Houellebecq, je ne l'avais vu qu'en interview avec BHL (déjà un mauvais point pour lui) pour la présentation d'"Ennemis publics", leur livre commun, et il m'avait paru bien suffisant et peu sympathique.
Surprise !
M.H dresse un autoportrait étonnant où il se montre dépressif, fatigué, revenu de tout, surtout de ses contemporains et de leurs travers. Il se moque pas mal de lui même et cette autodérision fait naître en moi de l'empathie ... 
Pour finir, il se fait assassiner sordidement (dans le roman, bien sûr !), sacrifiant son corps à la folie humaine.
Que peut espérer d'autre un "ennemi public"? Et que peut on espérer des hommes ?
Il fait souvent mouche, en finesse, qu'on en juge : "Au milieu de l'effondrement physique généralisé à quoi se résume la vieillesse, la voix et le regard apportent le témoignage douloureusement irrécusable de la persistance du caractère, des aspirations, des désirs, de tout ce qui constitue une personnalité humaine."
Il pratique avec un art consommé la provocation et l'ironie et je reconnais que j'ai souvent souri, par exemple quand il appelle la social-démocratie allemande "la social-démocratie des Gremlins" ou F.Mitterand "la vieille momie pétainiste" ! Les multiples réflexions sur l'art sont intéressantes, sa critique du monde des médias au vitriol, quelques idées sont tellement choquantes que je les ai rangées dans les effets volontairement humoristiques ... Me suis je trompée ?
Et, pour finir, il écrit bien, le bougre ...
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La femme aux pieds nus de Scholastique Mukasonga

Gallimard, coll. folio, 170 p., 2014 (première parution 2008), 5,80€
La femme aux pieds  nus, c'est la mère de S.Mukasonga, une mère courage, dans le Rwanda des années 60/70.
Exilées à Nyamata, au Bugesera, une région aride et inhospitalière, les familles tutsi s'organisent pour survivre, se procurer de quoi se nourrir, s'entraider et essayer de se protéger des violences permanentes des soldats hutus.
Pour bien comprendre comment le pays en est arrivé là, il faut remonter dans le passé. Les Allemands, les premiers colons, ont développé la chimère d'une supériorité raciale des Tutsis, basée sur leurs traits fins, leur grande taille et ils ont brodé sur leur origine incertaine (Egypte, Ethiopie, Israel ?). Par ailleurs, la plupart du temps éleveurs de vaches, les tutsis ont le statut social le plus élevé du Rwanda. Pendant très longtemps, les rois sont tutsi. Les Hutus, eux sont des paysans, ils forment "le peuple de la houe". Au moment de l'indépendance, les Belges qui forment la deuxième vague de colons et qui s'appuyaient sur les tutsis, changent les alliances et favorisent à ce moment là les Hutus majoritaires donc plus intéressants. Les conflits ethniques (et sociaux ?) s'accentueront progressivement. S'ensuivront de nombreuses violences contre les tutsis, les déplacements forcés, le bannissement des institutions (dont les établissements scolaires) malgré des "quotas" instaurés par les belges, les viols, les humiliations et, en apothéose de l'horreur, le génocide de 1994.
Stefania, la mère de l'auteure, cherche à protéger ses enfants, elle pressent le génocide à travers les violences subies, imprévisibles. Elle apprend aux enfants à se cacher, les appelle parfois soudainement pour les serrer contre elle.
Mais la vie continue dans cette région déshéritée, il faut se nourrir, il faut aller à l'école des blancs et étudier, on continue à se marier selon les conventions, on continue à conter, à se parler ...
Avec des mots simples, S.M décrit le quotidien, sans nostalgie, avec précision, pour qu'on n'oublie pas. Tout est là. Le dernier chapitre traduit la culpabilité de la survivante et en même temps, le devoir de mémoire qu'elle a choisi. Pour les siens, pour ceux qu'elle a perdu, pour ses parents et pour toutes les victimes de violences.
C'est le 3e livre de SM. que je lis, tous imprégnés de la mémoire tutsi, tous une ode à son pays et à la vie, sans haine. Un regard tourné vers l'avenir, malgré tout.
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Animaux surprises de Gilbert Legrand

Editions Sarbacane, 2015, n.p., 13,90€
Ce petit album cartonné pour les petits regorge de fantaisie et d'imagination.
A partir d'objets de la vie quotidienne, sans charme particulier, sans intérêt spécifique, l'auteur a créé des animaux du bestiaire habituel. Sur la page de gauche, l'objet ou les objets quand ils vont par paire et sur la page de droite, caché par un repli de carton, on voit l'animal obtenu en ajoutant des traits à la peinture, du fil de fer, de menues formes, en découpant ou en brisant certaines parties, en apposant de la couleur.
Le jeu consiste bien sûr à deviner en quoi l'auteur a transformé l'objet initial. Bien malin celui qui trouvera ... Rire garanti ! Rien n'empêche d'imaginer soi même ce qu'on ferait d'une lampe, d'une bouteille, d'un bol ou de tout autre objet.
Une vraie sensibilisation des tout petits à l'esthétique et à l'imaginaire.
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  Animaux surprises – Éditions Sarbacane

La carte des Mendelssohn de Diane Meur

Sabine Wespieser, 2015, 461 p., 25€
Trop documenté, trop long, trop touffu ... Je ne suis pas arrivé à lire La carte des Mendelssohn en entier, je me suis arrêtée à la page 186 et j'ai renoncé au chapitre 14 et à ses 14 petits copains (il y en a 28 en tout).
C'est que les membres de cette famille sont terriblement nombreux entre Moses le grand père philosophe (juif) des Lumières et Félix, le petit fils compositeur, on ne les compte plus. Et Diane Meur a mis longtemps à écrire son livre, du coup. 

Outre l'histoire de la famille, on suit aussi ses interrogations d'auteure, son cheminement d'écrivain, ses moments de découragements, de blues entre Berlin et la France.
J'ai renoncé mais j'ai regretté.  
Parce que j'avais adoré "Les vivants et les ombres" du même auteur, l'histoire d'une famille racontée par la maison où tous vécurent en Galicie, entre Pologne et empire des Habsbourg.
Parce que j'ai bien senti qu'il y avait des choses intéressantes là, des choses complexes, philosophiques, en relation avec les Lumières, donc avec la liberté et avec le progrès, en relation avec l'antisémitisme, avec les religions et en relation avec notre histoire.
Parce que Diane Meur y parle d'elle sans fioriture, sans fausse pudeur et qu'un écrivain qui se livre, c'est toujours émouvant et ça mérite de l'attention et du respect.
Mais ... trop documenté, trop long, trop touffu, trop ...
Je suis sure que ce roman ?, essai ?, journal ?, ce livre inclassable plaira à d'autres car il y a matière à s'intéresser et je reconnais devant vous mes limites de lectrice ...

 

La carte des Mendelssohn - Diane Meur - Babelio

L'histoire épatante de M. Fikry & Autres trésors de Gabrielle Zevin

Trad. Aurore Guitry, Fleuve Editions, 2015, 245 p. , 18,90€
Et voilà, je me suis encore fait avoir ! J'aurais du me douter qu'un roman présenté comme "feel good", comme se lisant d'un trait, comme vous réconciliant avec la vie et les hommes devait être navrant. Il l'est, non pas que l'optimisme soit forcément débile (encore que, voyant ce que nous voyons actuellement, vivant ce que nous vivons, on peut se poser la question légitimement) mais tout est attendu dans ce roman trop "politiquement correct", trop plein de bons sentiments, où tout se devine du début à la fin.
Que le désespéré libraire s'attache à ce minuscule bébé et qu'il s'y accroche comme un naufragé à sa bouée, que son entourage l'aide au quotidien, que sa librairie qui battait de l'aile reparte grâce à la solidarité de la petite ville (qu'on me cite un exemple), qu'en plus, il trouve l'amour et que, de surcroît, le bébé devienne écrivain a de quoi épuiser le lecteur qui crie nerveusement "n'en jetez plus, je craque".
Ajoutez à cela un style tellement aisé, tellement facile que rien ne vous arrête, que rien ne vous interpelle. Quel ennui !!!!
Le seul intérêt de cette guimauve, c'est l'extrait qui figure au début de chaque chapitre. Des extraits de classiques, de livres plus originaux, des citations. Tous ont un lien avec le contenu de l'histoire et vous pourrez y découvrir quelques chefs d'œuvres.
Pour des élèves de 3e, au cœur tendre, ou pour une amie qui déprime peut être (et encore ! elle risque de vous en vouloir).
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La ballade de Mulan

Trad. Chun-Liang Yeh, ill. Clémence Pollet, Ed. Hong Feï, 33cmx26cm, 19,90€

La ballade de Mulan est célèbre dans toute la Chine, elle fut composée au 4e siècle et "le rythme et les rimes qui animent le récit ont sans aucun doute contribué à sa popularité à travers les siècles" précise son éditeur.
Tout est intéressant dans cet album que j'ai adoré.
Tout d'abord l'histoire. Elle raconte le courage et la ténacité de Mulan, qui prend la place de son père trop âgé, appelé dans l'armée du Khan. Mulan n'a pas de frère ainé et il n'y a pas d'homme adulte dans la famille. Alors elle se fait passer pour un homme et part à la guerre et ce n'est qu'à son retour que ses camarades découvrent qu'elle est une femme.
Émancipation avant l'heure, ode au courage et au dévouement des femmes du monde entier,
refus des conventions sociales par amour, choix de la liberté quand elle refuse de devenir ministre pour rentrer chez elle, tout se retrouve dans la ballade de Mulan.
Et puis il y a l'esthétique. Ce grand album est réalisé en sérigraphie, les illustrations sont magnifiques, la plupart du temps en double page, sobres en couleur (rouge, bleu et vert dominent) et en traits, allant à l'essentiel mais toujours graphiques. Un bonheur.
Et pour finir, l'ouverture sur une autre culture, sur un autre pays ...
A avoir pour le contenu et pour la forme, symbiose parfaitement réussie.
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 Visuel Mulan

Notre-Dame du Nil de Scholastique Mukasonga

Gallimard, coll. continents noirs, 2012, 222 p., 17,90€
Comme tous les romans de Scholastique, le roman porte un témoignage fort et libre sur le génocide des Tutsis au Rwanda et au Burundi. Un témoignage indispensable, qui s'attache avec humanité et précision aux petites gens, à leur vécu. Notre-Dame du Nil est l'établissement scolaire tenu par les sœurs belges dans lequel l'auteure commence ses études dans l'austérité et le mépris des jeunes filles ...

A lire obligatoirement !

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Le cul de Judas d'Antonio Lobo Antunes

Le Cul de Judas (titre original (pt) Os Cus de Judas) est le deuxième roman de l'écrivain portugais Antonio Lobo Antunes publié en 1979.

Je retrouve cette critique non rédigée bien longtemps après l'avoir commencée. Si je ne l'ai pas finie, il y a forcément une raison. Je crois tout simplement que je n'ai rien compris à ce roman très noir et surement très beau. La guerre, la cruauté des êtres, les doutes ... Un sujet très lourd, trop peut être pour la simple lectrice que je suis. Découragée, les mots ne me sont pas venus !

Désolée pour les admirateurs d'Antonio Lobo Antunes, mille excuses !

L'école des saveurs de Erica Bauermeister

Livre de poche, 2009, 250 p., 6,60€
Un bon petit roman du genre "feel good", facile à lire, optimiste, tendre.
Parfait pour se détendre pendant les vacances ...
Lilian tient un restaurant gastronomique. La cuisine, elle est tombée dedans à 7 ans quand elle a sauvé sa mère d'une profonde dépression, grâce à un chocolat chaud délicieusement élaboré avec l'aide de sa voisine et cuisinière émérite, Abuelita.
Elle anime aussi des cours de cuisine pour adultes et mêle habilement recettes et psychologie. Pour elle, la cuisine est décidément faite pour aider, les saveurs pour guérir du passé et le plaisir de cuisiner et manger ensemble pour rapprocher les gens.
Chaque chapitre correspond à un cours et en même temps, donne la parole à l'un des élève chez qui le plat en cours d'élaboration ou l'ambiance du cours, fait remonter le passé, à la manière de la madeleine de Proust. Il raconte alors un épisode de sa vie et ses problèmes. Cette jolie construction permet un progression aérée du récit même si seuls les saveurs, les ingrédients et les préparations font le lien entre les différents personnages.
Lilian a un pouvoir magique : sentir les failles chez les êtres et les faire réfléchir à coup de recettes, de dégustations et de plaisir  ... Mieux qu'un psy, mieux que des antidépresseurs, pourquoi pas ?
Pas étonnant que le roman ait connu un succès phénoménal aux States !
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L'École des saveurs, Erica Bauermeister | Livre de Poche

Le coeur de la poupée de Rafik Schami

trad. Irène Franchet, ill. Grégory ElbazEDL, 2015, 15,80€, 215 p.
Un récit pour les 9/11 ans, qui se lit agréablement mais, à mon goût, un peu vieillot.
Une petite fille délaissée par des parents pas très affectueux, reporte son affection sur une poupée aux pouvoirs magiques : Petitmoi parle et partage avec l'enfant son expérience des relations entre humains. Mais il manque quelque chose à Petitmoi, ce supplément d'âme qui donne des émotions et qu'on nomme "le cœur".
Je n'ai pas été emportée par cette histoire un peu lourde, qui enjolive l'enfance et fait de l'émerveillement quotidien devant la vie une morale ... Un peu court.
Jolies illustrations un peu vieillottes qui vont bien avec le texte.
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Tobie Lolness de Timothée de Fombelle

Gallimard Jeunesse, 2006, ill. François Place, 15,40€, 311 p.
Récemment j'ai présenté Tobie Lolness à l'atelier d'écriture auquel je participe car, j'ai eu envie de partager un des meilleurs romans jeunesse que j'ai eu le bonheur de dévorer !
J'avais lu ce roman à sa sortie mais, à ce moment là, je n'avais pas encore commencé mon blog, d'où cette  critique tardive.
Le "peuple de l'arbre" se compose d'êtres qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à des humains mais qui mesurent un à deux millimètres ... Ils vivent dans un immense chêne dont ils tirent toutes leurs ressources.
Le héros, Tobie, a 13 ans. Son père, un savant génial, s'appuyant sur ses recherches sur la sève, a découvert une nouvelle source d'énergie aux multiples utilisations potentielles. Immédiatement sollicité de tous côtés, il se rend compte que son invention risque d'être mal utilisée, elle pourrait alors nuire à son peuple et à son environnement. Il décide donc, au grand dam du Conseil (chargé de prendre les décisions importantes), de ne pas la divulguer.
Voilà la famille Lolness, Maïa la mère, Sim le père et Tobie, exilée dans les "basses-branches", une région humide, sombre, dans l’opprobre général. Tobie, lui, va totalement s'y adapter, vagabondant à son gré, acquérant une parfaite connaissance du milieu, il y rencontrera même l'amour de sa vie, Elisha.
Mais cela ne suffit pas au terrible Jo Mitch, entrepreneur avide et dictateur en herbe, qui désire toujours s'emparer de l'invention de Sim Lolness ...
On l'a compris, en transposant notre société, mercantile et inégalitaire, Timothée de Fombelle en dénonce les injustices et les dangers pour les hommes et leur environnement.
Dans ce monde dur, Tobie rencontre des personnes généreuses qui l'aident et d'autres qui le trahissent, il grandit et comprend petit à petit le choix de son père qu'il soutient. Il développe ses qualités de bienveillance et de solidarité avec les autres et ne cède pas à la violence gratuite. Tobie est un héros positif qui insuffle de l'optimisme au roman, même dans les moments les plus désespérés (oui, il y en a !) et qui donne un sens éternel au mot "résistance".
On s'abandonne totalement à la lecture de ce roman, en se laissant porter par un rythme soutenu, sans temps mort et en se  laissant surprendre par de purs moments de poésie ! Action et poésie, un mélange rare en littérature, un vrai délice ! Les nombreuses illustrations de François Place donnent beaucoup de fraicheur au roman.
Il y a un tome 2, aussi magique que le tome 1, "les yeux d'Elisha". 
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Le livre sans images de B.J. Novak

Ecole des Loisirs, trad. Geneviève Brisac, 2015, n.p., 12,50€
Un livre réellement sans image mais avec de l'humour.
Un livre à deux voix : une, en gros caractères et une, en petits caractères qui explicite les réactions de l'adulte qui lit. Car le texte, parfois absurde ou qui se moque de ce même adulte, a pour vocation de faire rire le public enfantin.
Le pouvoir des mots, le pouvoir du texte dans une société de plus en plus envahie par les images !
Quel challenge !
Je testerai et vous dirai si, effectivement, les enfants rient autant que sur la video où l'auteur réussit à faire s'esclaffer un large public d'enfants.
 https://www.youtube.com/watch?v=tgtTZ_KPAB0


L'automne du commissaire Ricciardi de Maurizio de Giovanni

Trad. Odile Rousseau, Rivages/noir, 2015, 8,80€
A Naples, dans les années 30, années mussoliniennes, la vie est dure pour les pauvres et particulièrement pour les orphelins et enfants des rues. Justement, on attend la visite du Duce et aucune affaire policière ne saurait rester sans dénouement.
Le corps d'un petit de 7/8 ans est retrouvé sans vie ... Tette a avalé accidentellement de la mort aux rats et dans l'état de malnutrition où il se trouvait, il n'a eu aucune chance de s'en sortir.
Le commissaire traine comme un boulet ce pouvoir extraordinaire qui lui permet de voir les morts au moment où ils décèdent et d'entendre leurs dernières paroles. Dans l'indifférence générale, le beau et ténébreux Ricciardi mène une enquête où son intuition lui dicte de ne pas se contenter des apparences. Avec l'aide (parfois balourde mais souvent empreinte de bon sens et de savoir faire) de son adjoint Maione, il remonte jusqu'au prêtre qui "aide" les orphelins, un prêtre bien avide d'argent.
Pour compliquer tout ça, son cœur oscille entre la trop belle et libre Livia (riche à souhait) et sa voisine timide qui ose à peine le saluer par la fenêtre ...
Beaucoup de qualités pour ce roman qui nous replonge avec réalisme dans l'ambiance des années noires de l'Italie, un réalisme qui rend le récit très dur.
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Beach music de Pat Conroy

trad. Françoise Cartano, LDP, 1996, 924 p., 9,90€
Un roman fleuve, riche, avec ses personnages attachants, pleins d'un humour caustique et cependant jamais (vraiment) méchant. Mais qui m'a moins emballée que "le prince des marées".
Il faut dire que "le prince" nous faisait remonter à l'enfance du héros, avec sa fraicheur, sa fantaisie et son énergie. Ici, il s'agit d'adultes, abimés par la vie, par l'Histoire (Shoah) et marqués par leur passé.
Le sujet est en soi plus dur. On retrouve au fil du roman les thèmes chers à l'auteur, la violence qui marque l'enfance de façon indélébile, les secrets de famille qui empoisonnent les êtres, l'histoire des hommes qui façonne les destins impitoyablement, la psychanalyse qui aide ...
Beach music reste un beau roman pour qui n'a pas lu "le prince des marées", incontestablement mon préféré !
Pour l'histoire, vous trouverez des résumés un peu partout !
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La septième fonction du langage de Laurent Binet

Grasset, 2015, 494 p., 23,00€
Un roman bourré d'humour ...
Le fameux linguiste, Roman Jakobson, a défini 6 fonctions du langage. Entre philosophie et linguistique, il a posé les bases de notre analyse émetteur/destinataire/code/référent.
Roland Barthes a, lui, utilisé la sémiologie pour étudier les pratiques sociales et leur signification.
A partir de cela, l'auteur imagine une histoire totalement rocambolesque où apparaissent F. Mitterand et son entourage politique, Julia Kristeva et Philippe Sollers, Althusser et son épouse ainsi que beaucoup de personnages connus et d'autres imaginaires ... et une mystérieuse 7e fonction du langage dont le rôle n'apparait clairement qu'à la fin du roman.
Le roman débute le jour où Roland Barthes est renversé par une voiture, volontairement car il possèderait un texte, transmis par Jakobson, permettant d'utiliser cette fameuse (et fictive) 7e fonction du langage fort convoitée. Mais par qui ? L'enquête est menée par Simon, prof de fac raffiné et Bayard, flic réac et bourrin. Le couple infernal et comique, du déjà vu mais là particulièrement réussi.
Bourré de références et de clins d’œil, L.Binet nous fait côtoyer tout ce petit monde, le gratin intellectuel et politique, qui n'est pas toujours montré à son avantage pour notre plus grand plaisir ;o)
Bien sûr, en parallèle à l'intrigue, tout concourt à démontrer la puissance et la force de la fiction, puissance et force qui nous dépassent. Une construction en abime, forcément !
Cela fait toujours du bien de lire un texte intelligent et terriblement malin.
Prix Interallié, prix du roman fnac 2015
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D'après une histoire vraie de D. de Vigan

Après l'immense succès de son dernier roman, "Rien ne s'oppose à la nuit", Delphine est en proie aux doutes, au vide de la création : comment pourra-t-elle réussir un roman qui aura autant de succès, comment retrouver un sujet qui va l'inspirer ? Une période de vide nécessaire lui permet de s'habituer au succès mais en même temps, elle a la sensation d'être vampirisée par son lectorat ...
Elle rencontre un jour une femme, L., avec laquelle elle sympathise rapidement. Profitant de cette faiblesse passagère, L. s'immisce subrepticement et intelligemment dans sa vie, sans s'imposer, sans s'interposer entre Delphine, ses enfants et son compagnon. Passée cette phase où elle l'aide et lui devient indispensable, elle interfère dans sa créativité et son inspiration, décourageant tous ses projets d'écriture car, selon L., seuls l'autobiographie et le vécu réel apportent le degré d'intensité nécessaire à un bon roman.
Séduction, Dépression, Trahison ... sont les titres des 3 chapitres du roman dont la fin (un peu attendue quand même) dénoue habilement une histoire de manipulation.
Mais justement, le propre de l'auteur n'est il pas de manipuler le lecteur en mélangeant réalité et fiction, autobiographie et invention ? L'essentiel ne réside-t-il pas dans l'adhésion du lecteur au voyage proposé et qu'importe le reste ?
Un récit mené de main de maître, où l'auteure a gardé les vrais prénoms de sa famille et qui emporte le lecteur et le balade dans la jungle inextricable des éléments personnels et imaginaires. Tout en le faisant réfléchir bien que le sujet soit moins "profond" que ses romans précédents. Vraisemblablement, elle a vraiment eu besoin de traiter un sujet moins déchirant. On comprend !
Ne boudez pas votre plaisir, laissez vous berner sans rechigner, laissez vous manipuler sans résister !
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Le bureau des jardins et des étangs de Didier Decoin

Stock 2017, 379 p., 7,60€ LDP
Qui a lu le célèbre "John l'Enfer", prix Goncourt 1977, retrouvera avec plaisir Didier Decoin, auteur et scénariste prolifique (actuellement Secrétaire Général de l'Académie Goncourt).
Dans le Japon du XIIe siècle, époque Heian, Miyuki, jeune paysanne pauvre, épouse Katsuro, le pêcheur de carpes. Pas n'importe quelles carpes, les plus belles, celles qui sont destinées à orner les bassins de l'empereur à Heian.
La mort prématurée de Katsuro par noyade accidentelle met fin à leur belle histoire d'amour où sentiments et sexe se conjuguaient harmonieusement et illuminaient ses journées de dur labeur.
Bien qu'étant une femme, le village l'investit de l'énorme responsabilité d'acheminer les plus belles carpes restantes au palais ; en effet, le négoce est très lucratif et indispensable à la vie du village.
Elle entreprend sans faiblir ce long et dangereux périple, sans crainte puisque sans son époux la vie ne l'intéresse plus ...
Au long des péripéties qui s'enchainent, mille détails évoquent pour Miyuki le souvenir de son mari et la nature elle même, merveilleusement décrite, fournit les occasions de revivre en pensée les moments passés ensemble.
Souvent poétique tout en étant très documenté sans être ennuyeux, ce récit délicat charme le lecteur et l'entraine dans le monde étrange (pour nous) du Japon du 12e siècle que le fil conducteur d'un amour profond et presque passionnel anime.
Un peu de mélancolie, un peu d'humour aussi donnent ce beau roman, très apaisant.
Un joli portrait de femme simple et forte.
Merci Marie de me l'avoir offert.
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Le bureau des jardins et des étangs, Didier Decoin | Stock

Au revoir là-haut de Pierre Lemaitre

Albin Michel, 2013, 566 p., 22,50€
Prix Goncourt 2013, actuellement disponible en poche (8€70).
Un grand cru, plein d'émotion et de fantaisie sans oublier la réflexion ...
Albert de condition modeste et Edouard fils d'une riche famille de banquiers sont réunis par le destin lors du plus grand carnage du xxe siècle, la guerre de 14-18.
L'un s'en sort traumatisé à vie et l'autre complètement défiguré. Cahin caha, en s'entraidant, les deux amis vivotent dans l'anonymat, fuyant leurs familles peu compréhensives. Jusqu'au jour où Édouard, artiste de génie et esprit fertile, imagine une arnaque phénoménale. Mais la participation d'Albert est indispensable car Édouard a refusé une reconstruction du visage et ne sort pas. Y arrivera-t-il ?
Au delà du thème de la réinsertion des soldats et mutilés, le plus souvent oubliés à leur retour, le roman, s'inspirant de faits divers réels, dénonce les multiples traficotages autour de la guerre qu'ils soient grands ou petits. Ceux des puissants étant, de loin, les plus lucratifs.
Poésie baroque, fantaisie, non conformisme s'unissent pour créer une ambiance magique à laquelle s'oppose le sordide de ces trafics.
Où que se pose nos yeux, il y a le bien et le mal, les bons et les méchants. La nature humaine ...
Un très beau roman qui se lit avec facilité et beaucoup de plaisir.
Adaptation au cinéma tournée par Albert Dupontel (Pierre Lemaitre a participé au scénario) que j'ai trouvée très belle et beaucoup aimée, d'ailleurs c'est le film qui m'a donné envie de lire le roman. Pour une fois !!!!
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Au revoir là-haut

S'abandonner à vivre de Sylvain Tesson

Gallimard, NRF, 2014, 220 p., 17,90€
Un joli recueil de nouvelles qui respecte les lois du genre, alternant humour, surprise ou mélancolie, considérations sur la société (Tesson y excelle) ou réflexion philosophique.
L'auteur atteint parfois même le désespoir comme dans "l'exil" ou la franche rigolade comme dans "la bataille" ou "la ligne".
Un moment plaisir, un moment émotions.
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Le suspendu de Conakry de JC. Ruffin

Flammarion, 2018, 308 p.
Un bon petit polar qui nous amène un Consul de France tout ce qui a d'atypique ... Aurel Timescu (roumain de naissance) s'habille comme un pied, parle français avec un fort accent, ne supporte pas la chaleur et aime le calme pardessus tout. Pour lui, la Guinée, c'est l'enfer !
Mais voilà qu'arrive la seule chose au monde qui puisse encore le passionner : un crime, un bon crime bien sanglant et surtout inexpliqué.
Un personnage solitaire et usé mais à la sensibilité à fleur de peau. Sympa ...
A lire, pour lui.
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Le livre que je ne voulais pas écrire d'Erwan Larher

Quidam éditeur, 2017, 259 p., 20€
Il écrit avec ses tripes, l'auteur, il ne triche pas ... Survivant du Bataclan, il dit tout, le pas glamour, le pas glorieux, le désespoir et les angoisses, le repli sur soi parfois mais aussi les pensées généreuses, la solidarité, l'affection. Tout, l'avant Bataclan, le pendant (que ça sonne juste et que c'est terrible !) et l'après.
Et cela fait du bien de lire du vrai, cela touche et émeut.
Et donne envie de crier avec lui, de hurler à tous les être humains d'être ... un peu plus humains.
Rassure toi, Erwan, au delà de l'objet littéraire (oui, réussi !) on entend l'homme et ses valeurs et on adhère totalement !
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Le livre que je ne voulais pas ecrire

Miss Jane de Brad Watson

Grasset, coll. en lettres d'ancre, trad. M. Amfreville, 374 p., 22€
Jane Chisolm vient au monde en 1915 dans une famille de fermiers du Mississippi.
Le Dr Thompson repère immédiatement sa malformation et commence à prendre des notes. Il continuera jusqu'à sa mort, aidant Jane dans toute la mesure de ses possibilités.
Ce qui les lie, cette complicité et cette entraide feront naitre une grande affection, à mi chemin entre la relation père-fille et l'amitié.
Jane qui montre une grande intelligence et une forte personnalité dès la petite enfance, va mener sa vie avec réalisme et pragmatisme sans se priver de certains bons moments et jamais au détriment de ceux qu'elle aime. Mais en toute indépendance.
Capable de poésie et de générosité, elle rendra à sa manière, le moment venu, au Dr Thompson l'aide et le soutien qu'il lui aura dispensés.
Un beau roman, parfois triste, parfois gai, plein de vie et d'optimisme malgré un sujet délicat, rarement abordé dans la littérature.
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Miss Jane: A Novel : Watson, Brad: Amazon.fr: Livres

Lambeau de Philippe Lançon

Philippe Lançon, journaliste à Charlie et à Libération, témoigne du terrible attentat du 7 janvier 2015.
Sans complaisance, sans s'apitoyer sur son sort, avec une précision étonnante pour avoir vécu des circonstances aussi terribles et traumatisantes, il décrit, il explique, il commente et se retourne sur lui même,sur ceux qu'il a perdus et ceux qui l'ont entouré avec humanité. 
Et avec quelle profondeur il analyse ses émotions, ses sentiments !
Retour sur le passé, sur le drame, sur la perte d'amis chers et de collègues tant aimés, retour sur cette peur et cette angoisse. Retour sur des mois de soins, d'opérations, de reconstructions, de douleurs.
Mais retour que la précision des descriptions, tant des situations que des sensations, rend intelligible sans oppresser le lecteur, sans le malmener, sans le culpabiliser (nous n'y étions pas !).
Il rit parfois de lui même mais il se bat, aide de toutes ses forces les soignants, tous les amis qui l'entourent et se relaient à ses côtés tout en s'autorisant lorsqu'il en a besoin, de petites failles, de petits abandons et le découragement, en restant humain.
Même si tel n'est surement pas l'objectif de l'auteur, il nous donne une très belle leçon face à l'adversité, sachant que pour faire face on a besoin des autres, des amis, de ceux qui disent juste et de ceux qui tombent complètement à côté, des soignants dévoués et compétents, et de la littérature, de la musique, de la culture en général.
Car il fait flèche de tout bois, Philippe Lançon, trouvant du réconfort auprès des auteurs et musiciens qu'il aime.
Il pense même à mettre du jazz lorsqu'il sait qu'un de ses garde du corps est un passionné.
Dans un très beau style, qui m'a évoqué les grands classiques, il nous rappelle que nous ne sommes jamais plus humains que lorsque nous pensons aux autres, à ceux qui nous entourent et qu'on se sort des situations les pires avec eux et pour eux.
Un texte magnifique, où les références culturelles m'ont nourrie pour un moment et où j'ai même trouvé de l'envie de lire "la mort de ma grand mère" de M. Proust ...
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Amazon.fr - Le lambeau - Prix Femina 2018 - Lançon,Philippe - Livres

Swing Time de Zadie Smith

trad. E. et P. Aronson, Gallimard, 2018, 468 p., 23,50€
J'étais très curieuse de découvrir Zadie Smith, n'ayant rien lu d'elle alors que son nom m'étais très familier (il sonne tellement bien, non ?).
Curieusement, j'ai mis longtemps à finir ce roman et chez moi, ce n'est jamais bon signe.
Je n'ai que partiellement adhéré à cette histoire d'amitié tourmentée, aux nombreux thèmes complémentaires. Trop nombreux peut être ? Relation mère fille, père fille, prix à payer pour l'ascension sociale et culturelle, engagement politique et vie de famille, relations dans le milieu musical, fossé entre pays riches et pays africains et d'autres ...
Toujours est il que je sors mon joker et j'attends de lire Sourires de loup avant d'en dire plus ;o)
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Zadie Smith : Swing Time - notre-jardin-des-livres.over-blog.com

Les revenants de Laura Kasischke

Sélection prix du jury Livre de poche 2013

Tout le roman tourne autour de la vie dans l'université américaine (fictive) de Godwin Honours Hall.
Craig et Nicole ont un accident de voiture dans lequel Nicole perd la vie. Craig, très amoureux, a d'autant plus de mal  à s'en remettre que les "sœurs" de Nicole décident de lui gâcher la vie pour venger leur amie.
Nicole, étudiante, habitait dans une sororité : colocation procurée par l'université.

Les étudiants américains s'éclatent à la fac mais, un fois finie cette période, c'est le retour au puritanisme ambiant et au conformisme. Une belle dénonciation de l'hypocrisie de la société us.

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Les Revenants, Laura Kasischke (Le Livre de poche) | Café Antidote


Arcadie de Emmanuelle Bayamck-Tam

 Folio, 2018, 398 p.

Que d'énergie, d'enthousiasme et de générosité dans ce roman !

J'ai adoré sa fantaisie aussi et sa liberté, de ton, de tout ...

Difficile de vivre en marge des idées convenues, des mœurs tolérés et des sexes reconnus. Heureusement, l'entraide et la solidarité des non conformes aident !

A lire pour se régaler et rire en ces temps moroses.

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https://toutelaculture.com/wp-content/uploads/2020/06/G03702-622x1024.jpg

 

French exit de Patrick de Witt

 trad. E. et P. Aronson, Actes Sud, 2020, 264 p, 22€

Excentricité, égocentrisme, snobisme ... caractérisent Frances qui se trouve sans le sou après le décès de son mari, richissime avocat d'affaire. Après une enfance dans l'aisance et une vie sans compter, elle décide de fuir ses dettes avec son fils unique Malcolm et de partir à Paris, haut lieu de sa jeunesse et de sa rencontre avec son mari.

Critique féroce de la haute bourgeoisie américaine, le roman pointe la vacuité et l'égoïsme de ses personnages principaux qui lorsqu'ils réalisent leur échec, ne supportent plus la vie.

Un livre triste, désenchanté qui n'arrive pas à nous faire vraiment ressentir de l'empathie pour ces ratés de la vie sociale !

Une adaptation au cinéma a été tournée, pas vue.

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French Exit Une tragédie de moeurs - broché - Patrick Dewitt, Philippe  Aronson, Emmanuelle Aronson - Achat Livre ou ebook | fnac

L'arbre monde de Richard Powers

 trad. S.Chauvin, 10/18, 2019

Des longueurs pour ce roman riche et engagé en faveur du respect de notre environnement et de la nature à travers ses arbres.

Il en faut des pages avant de réunir les différents protagonistes et comprendre leurs motivations ...

Malgré tout une lecture importante et agréable où l'on enrichit ses connaissances sur les arbres. Un appel à notre conscience écologique ... il est temps de s'engager, de se mobiliser et tout le monde peut le faire, à son niveau et à sa façon !

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Amazon.fr - L'Arbre-Monde - Powers, Richard, Chauvin, Serge - Livres

Sans foi ni loi de Marion Brunet

Littérature jeunesse, PKJ, 2019

Ouest américain 1920.

Abigail Stenson braque une banque. L'affaire tourne mal et elle prend en otage Garrett, fils d'un pasteur rigoriste et violent.

Au cours de cette cavale à deux, traqués par le shériff, pistés par Jefferson qui ne supporte pas qu'une femme vive librement, le jeune garçon va découvrir l'indomptable Abigail qui ne répond à aucun des standards féminins de son époque : indépendante, libre, sans attaches. D'abord captif, il choisit ensuite de la suivre et, au cours de leur périple, découvre l'amour où il l'attendait le moins, le respect des autres et surtout la liberté. Mais cette liberté a un prix ...

Un beau récit initiatique, à lire à tout âge à partir de 14 ans.

 

 Sans foi ni loi