Bienvenue à tous ceux qui aiment lire ...

Lire, pour moi, c'est échapper au quotidien tout en restant proche des hommes et de leurs réalités ...

mardi 26 juin 2012

Elegie pour un américain de Siri Hustvedt

Actes Sud, coll. Babel, trad. C. Le Bœuf, 400 p., 2008, 9€50 
Siri Hustvedt est mariée à Paul Auster, sa beauté nordique est rayonnante, elle écrit bien, de façon sensible. Et je crie : la vie est injuste !!!!!
Je pourrais arrêter ce billet tout de suite, de dépit, mais alors je ne rendrais pas justice à "Elégie pour un américain".
Bien que très centré sur la psychologie, le roman m'a intéressée du début à la fin.
Le plus qui fait que "ça fonctionne", c'est cette bienveillance pour les différents personnages dont les failles et les faiblesses nous apparaissent progressivement, le goût du détail juste dans leur description et la précision des petits faits de la vie qui parfois nous étonnent ou nous émeuvent. Hyper réalisme ou finesse de l'étude psychologique ...
Le héros, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, vit seul ; à la mort de son père, il découvre des mémoires ainsi qu'une lettre signée d'une mystérieuse Lisa.
Il essaie d'élucider ce qui constitue pour sa sœur et lui un mystère ...
Au début, le récit alterne  extraits des mémoires et instantanés de la vie d'Erik puis il suit simplement les relations d'Erik avec les personnes importantes de sa vie. La violence, son refoulement et son contrôle (en lien avec la société américaine où elle est omniprésente, 11 septembre, guerre en Irak ...) se trouve au centre du roman ainsi que le thème de la mémoire.
Malgré son titre,  il ne s'agit pas d'un roman plaintif ou lancinant, on plonge dans cette lecture facilement et on s'y installe avec plaisir.
Merci Marie-Christine pour ce joli cadeau de départ à la retraite ;o)
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Elégie pour un Américain

lundi 25 juin 2012

Hunger games de Suzanne Collins

trad. Guillaume Fournier, Pocket Jeunesse, 2009, 398 p., 17,90€, série en 3 tomes
Dans le futur, les états américains subissent une terrible dictature qui impose chaque année des "Hunger Games". Lors de ces jeux, chacun des 12 états doit fournir deux "tributs" : un garçon et une fille tirés au sort dans la population. Les tributs s'affrontent et se battent à mort dans un environnement différent chaque fois, les "meilleurs" moments sont retransmis à la télévision. Dans le même temps, la population subit la faim, la misère et les injustices. Les jeux sont là pour rappeler à tous que les rébellions ont été matées, que "le Capitole" reste le maître incontesté.
Quand sa petite sœur de 11 ans, Prim, est tirée au sort pour les Hunger Games, Katniss n'écoute que son cœur et se porte volontaire pour la remplacer. Elle a l'habitude de braconner et manie l'arc avec habileté mais elle va se trouver face à quelques spécialistes du meurtre ...
Suzann Collins raconte en virtuose les aventures de Katniss et dépeint habilement ce monde sombre. Une dystopie de plus direz vous ... mais quel récit haletant !
Un succès mérité pour un roman que vous ne pourrez pas lâcher. Un seul regret : le style n'est pas au rendez-vous. Le vocabulaire et la structure des phrases volontairement simples visent à atteindre un public très large. Il s'agissait vraisemblablement de garantir un succès éditorial. Dommage.
Le tome 2 tient les promesses de la série. Je n'ai pas encore lu le 3 mais selon mon informateur habituel,  l'auteure nous surprend et nous captive encore.
A avoir en CDI de collège et de lycée malgré tout, juste pour le plaisir du récit !

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Hunger Games - Hunger Games, T1

jeudi 21 juin 2012

Plage de Manaccora, 16h30 de Philippe Jaenada

Points, 2010, 220 p., 6€50
OUI. BON. MAIS.
Oui, Philippe Jaenada file son récit à la quenouille de l'humour.
Bon, il fait sourire, souvent.
Mais ... il manque quelque chose.
Comme si l'auteur se regardait faire de l'humour en permanence, comme s'il travaillait travaillait son texte jusqu'à être content de lui et jusqu'à en oublier une certaine spontanéité du "vrai" sentiment, la simplicité qui fait mouche, qui émeut.
Sauf la fin du roman. Les deux derniers chapitres m'ont vraiment touchée. Là est résumé ce qu'on peut se dire quand on a failli mourir dans un incendie ! Le fameux "Parfois, j'ai l'impression bizarre d'être moi-même" prend toute sa signification : quand tout est perdu, il reste son corps et ce qu'on est intrinsèquement, hors de tout contexte, de toute préoccupation fallacieuse et superficielle. Alors, on se décide enfin à relativiser, à hiérarchiser pour ne garder que le fondamental et l'important dans notre vie quotidienne. Combien de fois se l'est on déjà promis ! Mais il est tellement facile, tellement humain de revenir à nos petites préoccupations matérielles ...Jaenada se contemple et nous contemple alors avec indulgence.

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