Bienvenue à tous ceux qui aiment lire ...

Lire, pour moi, c'est échapper au quotidien tout en restant proche des hommes et de leurs réalités ...

samedi 22 décembre 2012

Les proies d'Amélie Sarn

Ed. Milan, 2012, 342 p., 14,89€
Déception pour ce roman d'une auteure que j'aime bien.
Margot découvre que sa meilleure amie Pauline et son petit ami Lucas ont couché ensemble tandis qu'au même moment une épidémie zombifie les humains à une vitesse effrayante.
Sauve qui peut la vie, il s'agit de s'organiser et survivre dans un monde devenu singulièrement hostile.
Au fil des rencontres, un petit groupe hétérogène se constitue où chacun cherche et trouve sa place ainsi que son utilité.
Malgré un rythme soutenu et beaucoup d'action (ou peut être à cause ?), les personnages restent curieusement lointains et suscitent peu d'empathie.
Donnons du temps au temps et laissons Amélie Sarn développer ses personnages dans le tome 2 ...
Margot reste l'héroïne sans conteste de ce premier tome, courageuse, généreuse, altruiste, mais pas bonne poire et donc pas gnangnan. 
A avoir en cdi de collège, pour les amateurs du genre.
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jeudi 15 novembre 2012

Corniche Kennedy de Maylis de Kerangal

Éditions Gallimard, coll. Verticales, 177 p., 15,50€, 2008
J'aime chez Maylis de Kerangal ses phrases courtes, heurtées, dures qui déversent sans crier gare leurs émotions et qui surprennent par leur poésie au détour d'une phrase. Sous l'apparente dureté des mots qui s'alignent en rythme soutenu, se cache une grande tendresse pour ses personnages.
J'aime la façon dont elle utilise ses personnages pour construire le roman, alternant leurs points de vue et les descriptions à petites touches.
Tous souffrent, ont souffert ou souffriront, tous vivent sous le dur soleil
marseillais ... adolescents des cités, flic désabusé et alcoolo, prostituée droguée, obscurs petits malfrats.
Le roman a été publié en poche récemment, 5€95.
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mercredi 24 octobre 2012

Scintillation de John Burnside

Ed. Métailié, trad. Catherine Richard, 2011, 20€, 282 p.
Curieux roman.
On ne sait pas exactement où et quand se déroule l'action, les points de vue changent, les narrateurs aussi, le thème central serait il la culpabilité, la responsabilité collective, la justice, les effets de la corruption ou la difficulté de garder espoir dans un monde pourri ?
Au moment de parler du roman, je ne sais plus par quel bout commencer et mes doigts se figent sur le clavier.
Je crois que je vais laisser ça à ceux qui en parlent bien (ici) et m'en tenir à l'essentiel : j'ai aimé, surtout la partie où le personnage principal, Léonard, raconte ;o)
Déprimés s'abstenir car c'est un monde vraiment très noir et dérangeant que nous décrit Burnside !
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Hunger Games La révolte de Suzanne Collins

trad. Guillaume Fournier, Pocket Jeunesse, 2011, 417 p.

Aussi bien que les 2 tomes précédents, peut être même mieux.
Critique sociale très centrée sur les inégalités, la suprématie de l'apparence et la manipulation médiatique.
Haletant jusqu'à la fin ...  où j'ai été brusquement rattrapée par l'émotion.
Seul bémol comme pour les 2 autres tomes, l'écriture trop simple, trop formatée ... trop commerciale.
Mais, du coup, facile à lire en anglais dixit ma copine Nadine A et accessible dès la 5e.

Sans hésiter, à avoir en CDI de collège et de lycée, pour l'histoire.
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dimanche 21 octobre 2012

Home de Toni Morrison

Christian Bourgeois Editeur, trad. Christine Laferrière, 2012, 17€, 151 p.
Interviewée par Télérama au sujet de la concision de Home, Toni Morrison a expliqué qu'à son âge (81 ans!), le temps était compté et qu'il lui fallait aller à l'essentiel ... Pari tenu !
Qu'y a-t-il de pire que d'être noir, pauvre, malade (mais pas communiste !) aux USA dans les années 50 ? Rien.
Frank Money qui rentre de la guerre de Corée, va subir la ségrégation raciale de plein fouet.
Frank souffre de traumatismes liés à la guerre. Accès de violence, visions, angoisses et alcoolisme  l'empêchent d'avoir une relation normale avec sa petite amie. Bientôt il se retrouve seul et désespéré.
Mais il va trouver le courage et l'énergie nécessaires pour voler au secours de sa petite sœur, Cee, qu'il fut seul à aimer et protéger dans une famille où il n'y avait pas de place pour l'affection.
En allant la sauver, il devra voyager avec le "guide vert" où sont indiqués les hôtels ou auberges de jeunesse acceptant les noirs, choisir soigneusement les moyens de transport autorisés aux noirs et trouver de l'aide auprès de ceux qui ne méprisent pas les pauvres. Vaste entreprise.
Style simple, psychologie des personnages fouillée et émotion au rendez-vous.
Très beau roman du prix Nobel de littérature 1993, aux thèmes foisonnants, à l'écriture simple mais profonde. De Toni Morrison je n'avais lu, à grand peine, que "Beloved" ... me voilà réconciliée.
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Home


samedi 20 octobre 2012

Naissance d'un pont de Maylis de Kérangal

Verticales, 18,90€, 316 p., 2010
Interloquée, dépaysée, dictionnarisée ...
Voilà comment je me suis retrouvée en lisant les premières pages de ce roman ... Passé le choc dû au contexte technique et au vocabulaire afférent au chantier, je me suis surprise à suivre avec intérêt l'histoire de la construction de ce pont gigantesque par la multinationale Pontoverde à travers la vie des personnages principaux : le chef de chantier Georges Diderot, les ouvriers Mo Yun, Duane Fischer, Soren Cry et Buddy Loo, le grutier Sanche Alphonse Cameron, la responsable du béton Summer Diamantis, le maire John Johnson dit le Boa, Katherine Thoreau la conductrice de déblayeuse ...
Le maire de Coca, ville imaginaire de Californie USA, après un voyage à Dubaï, décide la construction d'un pont magnifique qui mettra sa ville au centre d'échanges commerciaux juteux. De tout le pays convergent des êtres en quête de travail pour des raisons diverses : se cacher de la police, besoin pressant d'argent, passion du métier comme pour Diderot ou Summer ...
Mais le pont va bouleverser le biotope et les écologistes veillent.
Tous ces êtres humains si différents, parfois minables ou vils, trouvent leur noblesse dans leur participation à cet ouvrage d'art collectif, ouvrage qui les dépasse et les transcende.
On a parfois l'impression d'observer une fourmilière en pleine activité, injustices et saloperies en sus.
J'ai bien aimé !
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lundi 1 octobre 2012

La chorale des maîtres bouchers de Louise Erdrich

trad. Isabelle Reinharez, 568 p., 2005, livre de poche, 7,50€
Incontestablement un très beau roman à côté duquel il ne faut pas passer si vous aimez l'histoire !

Louise Erdrich, comme son nom l'indique, est d'origine allemande par son père mais aussi d'origine indienne (mère Ojibwa). Pour construire ses personnages, elle s'est inspirée de son histoire familiale. Un de ses grands-pères, a combattu du côté allemand en 14-18 et il a ensuite émigré aux USA. Ses fils se sont battus du côté américain lors de la seconde guerre mondiale ... peut être contre des
parents, comme Fidélis un de ses héros.
Ce roman nous raconte des vies compliquées qui prennent aux tripes à la lecture. Rien n'est simple pour ces personnes qui s'usent au travail et cherchent à trouver un équilibre dans leur vie. Sans jamais renoncer, ils surmontent les traumatismes de la guerre ou le poids des conventions, le manque d'affection ou le désir de pouvoir de certains ...
Delphine, personnage central du roman, fille d'alcoolique, cherche désespérément à mieux connaitre sa mère, morte quand elle était toute jeune et dont son père refuse obstinément de lui révéler l'identité. Elle déploie toute son énergie à construire le foyer affectueux qu'elle n'a jamais eu ...
Fidélis, tireur d'élite allemand pendant la guerre de 14, a émigré aux usa pour y travailler comme maître boucher et s'est marié avec la femme de son meilleur ami, mort à la guerre dans ses bras.
Cyprian, indien homosexuel, équilibriste de métier, attaché à Delphine, l'aidera à sa façon dans son quotidien.
Clarisse, meilleure amie de Delphine, première femme à embaumer les morts, est harcelée par le shérif Hock, fou amoureux d'elle.
Le roman mêle intimement histoire contemporaine (l'entre deux guerres et l'après-guerre) et destins individuels, symbole et singularité. Un riche instantané de la société américaine et de beaux portraits psychologiques.
Et puis, il y a l'écriture de Louise Erdrich, délicate, imaginative, sensible.
Un coup de cœur pour moi.

 La chorale des maîtres bouchers

dimanche 23 septembre 2012

La liste de mes envies de Grégoire Delacourt

JC Lattès, 15,20€,  185 p., 2012
Il y a parfois loin de nos rêves d'adolescence à notre vie d'adulte.
Quand on l'accepte et qu'on s'efforce de construire, d'améliorer ce quotidien tout simple, de rendre notre entourage heureux, alors on montre de la grandeur d'âme ...
Jocelyne, petite mercière à Arras, n'a pas le mari dont elle rêvait, n'a pas fait les études qu'elle souhaitait, elle voit peu ses grands enfants, ses moyens ne lui permettent pas de voyager mais généreusement, bon an mal an, elle a essayé d'aider ses proches, de les écouter, d'être attentive ... Jusqu'à créer un blog de conseils en mercerie qui a un succès fou !
Et puis arrive ce jour fatal où sa vie bascule ... Comment faire pour protéger tout ce qu'elle a patiemment construit mais dont elle pressent qu'il n'est pas si solide ? Et, comme pour ne pas perdre de vue la hiérarchie des choses importantes, Jo se met à écrire régulièrement la liste de ses envies.
Un très joli roman, tendre et désenchanté, à l'écriture simple mais aux sentiments subtils. On se demande comment a fait l'auteur, Grégoire Delacourt, pour aussi bien traduire les pensées, les raisonnements de son héroïne !

Petit extrait :
"Au CM2 je rêvais d'embrasser Fabien Derôme et c'est Juliette Bocquet qui a eu droit à son baiser.
Le 14 juillet de mes 13 ans, j'ai dansé sur "L'été indien" et j'ai prié pour que mon cavalier hasarde sa main sur ma poitrine nouvelle ; il n'a pas osé. Après le slow, je l'ai vu rire avec ses copains.
L'année de mes 17 ans, j'ai rêvé que ma mère se relève du trottoir où elle était tombée brutalement en poussant un cri qui n'est pas sorti, j'ai rêvé que ce n'était pas vrai, pas vrai, pas vrai  [...]
A 20 ans je rêvais d'être styliste, de filer à Paris suivre les cours du studio Berçot ou d'Esmod, mais mon père était malade déjà et j'acceptai ce travail à  la mercerie de Mme Pillard.
Je rêvais alors en secret de Solal, du prince charmant, de Johnny Depp et Kevin Costner du temps où il n'avait pas d'implants, et ce fut Jocelyn Guerbette, mon Venantino Venantini, enrobé, gentiment grassouillet et complimenteur."
Je parie qu'après la lecture de ce lumineux petit roman, vous écrirez vous aussi la liste de vos envies ! Un coup de cœur !

La liste de mes envies

mardi 26 juin 2012

Elegie pour un américain de Siri Hustvedt

Actes Sud, coll. Babel, trad. C. Le Bœuf, 400 p., 2008, 9€50 
Siri Hustvedt est mariée à Paul Auster, sa beauté nordique est rayonnante, elle écrit bien, de façon sensible. Et je crie : la vie est injuste !!!!!
Je pourrais arrêter ce billet tout de suite, de dépit, mais alors je ne rendrais pas justice à "Elégie pour un américain".
Bien que très centré sur la psychologie, le roman m'a intéressée du début à la fin.
Le plus qui fait que "ça fonctionne", c'est cette bienveillance pour les différents personnages dont les failles et les faiblesses nous apparaissent progressivement, le goût du détail juste dans leur description et la précision des petits faits de la vie qui parfois nous étonnent ou nous émeuvent. Hyper réalisme ou finesse de l'étude psychologique ...
Le héros, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, vit seul ; à la mort de son père, il découvre des mémoires ainsi qu'une lettre signée d'une mystérieuse Lisa.
Il essaie d'élucider ce qui constitue pour sa sœur et lui un mystère ...
Au début, le récit alterne  extraits des mémoires et instantanés de la vie d'Erik puis il suit simplement les relations d'Erik avec les personnes importantes de sa vie. La violence, son refoulement et son contrôle (en lien avec la société américaine où elle est omniprésente, 11 septembre, guerre en Irak ...) se trouve au centre du roman ainsi que le thème de la mémoire.
Malgré son titre,  il ne s'agit pas d'un roman plaintif ou lancinant, on plonge dans cette lecture facilement et on s'y installe avec plaisir.
Merci Marie-Christine pour ce joli cadeau de départ à la retraite ;o)
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Elégie pour un Américain

lundi 25 juin 2012

Hunger games de Suzanne Collins

trad. Guillaume Fournier, Pocket Jeunesse, 2009, 398 p., 17,90€, série en 3 tomes
Dans le futur, les états américains subissent une terrible dictature qui impose chaque année des "Hunger Games". Lors de ces jeux, chacun des 12 états doit fournir deux "tributs" : un garçon et une fille tirés au sort dans la population. Les tributs s'affrontent et se battent à mort dans un environnement différent chaque fois, les "meilleurs" moments sont retransmis à la télévision. Dans le même temps, la population subit la faim, la misère et les injustices. Les jeux sont là pour rappeler à tous que les rébellions ont été matées, que "le Capitole" reste le maître incontesté.
Quand sa petite sœur de 11 ans, Prim, est tirée au sort pour les Hunger Games, Katniss n'écoute que son cœur et se porte volontaire pour la remplacer. Elle a l'habitude de braconner et manie l'arc avec habileté mais elle va se trouver face à quelques spécialistes du meurtre ...
Suzann Collins raconte en virtuose les aventures de Katniss et dépeint habilement ce monde sombre. Une dystopie de plus direz vous ... mais quel récit haletant !
Un succès mérité pour un roman que vous ne pourrez pas lâcher. Un seul regret : le style n'est pas au rendez-vous. Le vocabulaire et la structure des phrases volontairement simples visent à atteindre un public très large. Il s'agissait vraisemblablement de garantir un succès éditorial. Dommage.
Le tome 2 tient les promesses de la série. Je n'ai pas encore lu le 3 mais selon mon informateur habituel,  l'auteure nous surprend et nous captive encore.
A avoir en CDI de collège et de lycée malgré tout, juste pour le plaisir du récit !

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Hunger Games - Hunger Games, T1

jeudi 21 juin 2012

Plage de Manaccora, 16h30 de Philippe Jaenada

Points, 2010, 220 p., 6€50
OUI. BON. MAIS.
Oui, Philippe Jaenada file son récit à la quenouille de l'humour.
Bon, il fait sourire, souvent.
Mais ... il manque quelque chose.
Comme si l'auteur se regardait faire de l'humour en permanence, comme s'il travaillait travaillait son texte jusqu'à être content de lui et jusqu'à en oublier une certaine spontanéité du "vrai" sentiment, la simplicité qui fait mouche, qui émeut.
Sauf la fin du roman. Les deux derniers chapitres m'ont vraiment touchée. Là est résumé ce qu'on peut se dire quand on a failli mourir dans un incendie ! Le fameux "Parfois, j'ai l'impression bizarre d'être moi-même" prend toute sa signification : quand tout est perdu, il reste son corps et ce qu'on est intrinsèquement, hors de tout contexte, de toute préoccupation fallacieuse et superficielle. Alors, on se décide enfin à relativiser, à hiérarchiser pour ne garder que le fondamental et l'important dans notre vie quotidienne. Combien de fois se l'est on déjà promis ! Mais il est tellement facile, tellement humain de revenir à nos petites préoccupations matérielles ...Jaenada se contemple et nous contemple alors avec indulgence.

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jeudi 10 mai 2012

Cyanure de Camilla Läckberg


Trad. Lena Grumbach, Actes Sud, coll. actes noirs, 156 p., 2011, 16€25
Un petit roman policier bien grinçant, publié dans un joli format.
« Cyanure » nous fait découvrir une famille suédoise dont le patriarche, Ruben, a fait fortune dans les affaires. Richissime, il a régulièrement aidé financièrement ses enfants et ses petits-enfants mais les trouve veules et peu débrouillards. Et il le leur dit, parfois cruellement ! Il faut reconnaître qu'ils sont bien peu reconnaissants et bien trop intéressés … à part Matte, son petit-fils névrosé à qui une grande affection et une grande complicité le lient.
Lors d'une réunion familiale sur une île, Lisette amène son copain Martin, qui travaille dans la police. Il ne sera pas de trop quand Ruben meurt empoisonné et qu'au même moment,  l'île est en proie à une sinistre tempête de neige l'isolant complètement du monde extérieur ...
Mais ne vous fiez pas aux apparences, n'est pas le plus retors celui qu'on croit et un retournement de situation rend la fin plaisamment philosophique.
Un plaisir de lecture d'autant que l'auteure suédoise offre un style agréable qui nous conduit aisément au gré de l'histoire.
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 Cyanure

jeudi 12 avril 2012

Le goût des pépins de pomme de Katharina Hagena

Editions Anne Carrière, trad. Bernard Kreiss, 2010, 267 p.
Bertha vient de mourir ; sa petite fille, Iris, hérite de la maison familiale à sa grande surprise. Revenir sur les lieux de son enfance ne sera pas sans conséquences sur la vie de cette paisible bibliothécaire ...
Un roman léger, fait de douceur et de petites touches tendres avec quelques plongées dans l'histoire contemporaine de l'Allemagne à travers les souvenirs de la vie quotidienne. Iris se rappelle de tous les êtres qui ont croisé son enfance, parfois bien différents de l'apparence qu'ils donnaient, ces êtres qui l'ont faite ce qu'elle est, lui ont donné le goût de ce qu'elle aime. Un roman qui met en scène 3 générations de femmes et qui nous parle autant de la mémoire que de l'oubli ...
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samedi 7 avril 2012

L'éducation d'une fée de Didier Van Cauwelaert

Albin Michel, 2000, 249 p., 4,75€ en poche
D'un style alerte et vivifiant, Didier Van Cauwelaert m'a plongée sans douleur dans la vie de Nicolas Rockel  pourtant dangereusement agitée : sa femme veut le quitter, son beau-fils adoré se détache de lui, on s'apprête à lui supprimer ses royalties ... L'inventeur de jouets ne sait plus comment se maintenir à flot, il y a bien "la fée du supermarché" mais est ce vraiment une solution ?
Cette incursion dans un quotidien, somme toute assez banal, DVC le transcende en le saupoudrant de fantaisie, d'humour, de générosité et ... de fées. Pouvoir de l'imagination, pouvoir de la tendresse ! Et j'ai été embarquée immédiatement. Il y a des facilités dans ce roman mais je les pardonne sans barguigner parce qu'il me met de bonne humeur, me donne espoir.
Un (modeste) mode d'emploi pour le bonheur, à lire en deux temps trois mouvements quand on est raplapla !
Déçue par Journal intime d'un arbre, me voilà réconciliée avec DVC ...
Merci à Eric B. qui a su exactement me conseiller la lecture qu'il me fallait au moment T.


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