Pocket, 599 p., 7,50€
Un roman dont la facilité déconcertante peut tromper ses lecteurs ... "Les charmes discrets de la vie conjugale" se lit comme un roman policier l'été sur la plage, le style est simple, alerte, les dialogues spirituels, aucun temps mort dans le déroulement de l'action mais sous cette apparente légèreté gît la perle : une description au vitriol de la société américaine bien pensante, conformiste, réactionnaire, puritaine et bornée. Une société où il ne fait pas bon défendre la liberté de l'avortement, le mariage homosexuel, être opposé à la guerre en Irak ou à la peine de mort, préférer la lecture au télé-achat et j'en passe ...
Nous voilà entraînés dans la vie d'Hannah Buchan, une fille comme les autres, dont les parents sont des progressistes convaincus et militants, terreau fertile sur lequel elle développera un solide esprit critique et une allergie profonde à la bêtise. De son mariage avec le trop tranquille Dan à la disparition de sa fille Lizzie qui la plongera dans la tourmente, nous suivons une héroïne attachante aux questionnements qui pourraient être les nôtres. Douglas Kennedy, respectueux de l'être humain, aime les personnages qui s'interrogent et sont capables de douter.
Oui, on peut lire ce roman l'été sur la plage mais c'est avec un frisson dans le dos qu'on le referme, en se promettant de tout faire pour que notre pays ne ressemble jamais à cette Amérique puritaine et obtuse !
Merci à Elisabeth P. qui me l'a fait découvrir ;o)
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