Gallimard Jeunesse, 2006, ill. François Place, 15,40€, 311 p.
Récemment j'ai présenté Tobie Lolness à l'atelier d'écriture auquel je participe car, j'ai eu envie de partager un des meilleurs romans jeunesse que j'ai eu le bonheur de dévorer !
J'avais lu ce roman à sa sortie mais, à ce moment là, je n'avais pas encore commencé mon blog, d'où cette critique tardive.
Le "peuple de l'arbre" se compose d'êtres qui ressemblent comme deux gouttes d'eau à des humains mais qui mesurent un à deux millimètres ... Ils vivent dans un immense chêne dont ils tirent toutes leurs ressources.
Le héros, Tobie, a 13 ans. Son père, un savant génial, s'appuyant sur ses recherches sur la sève, a découvert une nouvelle source d'énergie aux multiples utilisations potentielles. Immédiatement sollicité de tous côtés, il se rend compte que son invention risque d'être mal utilisée, elle pourrait alors nuire à son peuple et à son environnement. Il décide donc, au grand dam du Conseil (chargé de prendre les décisions importantes), de ne pas la divulguer.
Voilà la famille Lolness, Maïa la mère, Sim le père et Tobie, exilée dans les "basses-branches", une région humide, sombre, dans l’opprobre général. Tobie, lui, va totalement s'y adapter, vagabondant à son gré, acquérant une parfaite connaissance du milieu, il y rencontrera même l'amour de sa vie, Elisha.
Mais cela ne suffit pas au terrible Jo Mitch, entrepreneur avide et dictateur en herbe, qui désire toujours s'emparer de l'invention de Sim Lolness ...
On l'a compris, en transposant notre société, mercantile et inégalitaire, Timothée de Fombelle en dénonce les injustices et les dangers pour les hommes et leur environnement.
Dans ce monde dur, Tobie rencontre des personnes généreuses qui l'aident et d'autres qui le trahissent, il grandit et comprend petit à petit le choix de son père qu'il soutient. Il développe ses qualités de bienveillance et de solidarité avec les autres et ne cède pas à la violence gratuite. Tobie est un héros positif qui insuffle de l'optimisme au roman, même dans les moments les plus désespérés (oui, il y en a !) et qui donne un sens éternel au mot "résistance".
On s'abandonne totalement à la lecture de ce roman, en se laissant porter par un rythme soutenu, sans temps mort et en se laissant surprendre par de purs moments de poésie ! Action et poésie, un mélange rare en littérature, un vrai délice ! Les nombreuses illustrations de François Place donnent beaucoup de fraicheur au roman.
Il y a un tome 2, aussi magique que le tome 1, "les yeux d'Elisha".
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