Editions du Rouergue, coll. Doado, graphisme : Dorothy-Shoes, 2011, 119 p. , 9€50
Ces 4 nouvelles d'Anne Percin nous émeuvent parce qu'elles nous donnent à voir comment les jeunes se battent pour surmonter la détresse de la condition humaine, la solitude ou l'humiliation. Parfois en se trompant, parfois en tâtonnant, parfois avec tendresse mais toujours à deux et "comme des trains dans la nuit" ils cherchent à s'en sortir.
Très beaux textes, délicats, durs aussi pour certains, avec une pointe d'humour parfois.
Ma préférée : "loin des hommes" raconte une première fois si empreinte d'étonnement, de tendresse et de poésie que j'en ai eu les larmes aux yeux. Optimisme : tout cela est à portée de nos mains, saisissons nous en !
Un auteur à découvrir.
3e bons lecteurs et tous les plus âgés sans restriction.
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Bienvenue à tous ceux qui aiment lire ...
Lire, pour moi, c'est échapper au quotidien tout en restant proche des hommes et de leurs réalités ...
dimanche 30 janvier 2011
La saga Mendelson, tome 1, Les exilés de Fabrice Colin
Seuil, 2009, 276 p. , 16€50
Fabrice Colin conte l'histoire d'une famille juive au long du 20e siècle en entrecoupant le récit de témoignages, extraits de la presse de l'époque, journaux intimes, lettres, dessins et photographies.
"Les exilés" commence par une préface rédigée par Doris Mendelson, une descendante de Batsheva et Isaac Mendelson, les héros du tome 1. Elle explique que c'est finalement un étranger, un "goy", Fabrice, qui se chargera de raconter la saga familiale ...
La forme originale donnée au roman le rend extrêmement vivant et tout à fait crédible, loin d'amoindrir l'intérêt du lecteur pour les destins individuels, elle leur confère une dimension historique convaincante et réaliste.
Elle nécessite cependant des compétences de lecture bien maîtrisées et je conseillerais le livre aux ados à partir de la 4e très bons lecteurs /3e et aux adultes sans restriction !
Le premier tome nous plonge dans l'inhumanité de l'antisémitisme du 19e siècle et du début du 20e, nous voyageons d'Odessa à Vienne puis New York ... Les personnages sont de sang et d'os, ils luttent pour leur survie et nous tremblons pour eux.
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Fabrice Colin conte l'histoire d'une famille juive au long du 20e siècle en entrecoupant le récit de témoignages, extraits de la presse de l'époque, journaux intimes, lettres, dessins et photographies.
"Les exilés" commence par une préface rédigée par Doris Mendelson, une descendante de Batsheva et Isaac Mendelson, les héros du tome 1. Elle explique que c'est finalement un étranger, un "goy", Fabrice, qui se chargera de raconter la saga familiale ...
La forme originale donnée au roman le rend extrêmement vivant et tout à fait crédible, loin d'amoindrir l'intérêt du lecteur pour les destins individuels, elle leur confère une dimension historique convaincante et réaliste.
Elle nécessite cependant des compétences de lecture bien maîtrisées et je conseillerais le livre aux ados à partir de la 4e très bons lecteurs /3e et aux adultes sans restriction !
Le premier tome nous plonge dans l'inhumanité de l'antisémitisme du 19e siècle et du début du 20e, nous voyageons d'Odessa à Vienne puis New York ... Les personnages sont de sang et d'os, ils luttent pour leur survie et nous tremblons pour eux.
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Où se perdent les hommes de René Frégni
Denoël, Folio, 2000, 184 p., 5€10
Ralph, écrivain, anime un atelier d'écriture à la prison des Baumettes à Marseille. Récemment séparé, noyé de solitude, il fait la connaissance d'un détenu, Bove. Bove est incarcéré pour le meurtre de sa femme qu'il a aimée passionnément ; complètement replié sur lui-même, il refuse tout contact avec les autres et vit dans le souvenir de Mathilde.
Patiemment, pas à pas, Ralph va apprivoiser Bove, d'abord par la peinture, puis par l'écriture et finalement par la parole aussi. La solitude du détenu, son acharnement à vivre dans le passé le fascinent, jusqu'à l'irréparable.
La description du monde carcéral avec en corollaire la souffrance de l'enfermement est très belle et sonne terriblement juste. Et pour cause ... allez voir sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rene_Fregni
En contrepoint, il y a le plaisir de retrouver notre Marseille, sa luminosité, sa mer, sa vitalité ... une bouffée d'air !
Malgré une lueur d'optimisme à la fin, il vaut mieux aborder ce magnifique roman avec un moral d'acier.
Regrettable que René Frégni reste si peu connu du grand public ! C'est un grand !
Merci à Ghislaine qui me l'a fait lire.
Ralph, écrivain, anime un atelier d'écriture à la prison des Baumettes à Marseille. Récemment séparé, noyé de solitude, il fait la connaissance d'un détenu, Bove. Bove est incarcéré pour le meurtre de sa femme qu'il a aimée passionnément ; complètement replié sur lui-même, il refuse tout contact avec les autres et vit dans le souvenir de Mathilde.
Patiemment, pas à pas, Ralph va apprivoiser Bove, d'abord par la peinture, puis par l'écriture et finalement par la parole aussi. La solitude du détenu, son acharnement à vivre dans le passé le fascinent, jusqu'à l'irréparable.
La description du monde carcéral avec en corollaire la souffrance de l'enfermement est très belle et sonne terriblement juste. Et pour cause ... allez voir sur : http://fr.wikipedia.org/wiki/Rene_Fregni
En contrepoint, il y a le plaisir de retrouver notre Marseille, sa luminosité, sa mer, sa vitalité ... une bouffée d'air !
Malgré une lueur d'optimisme à la fin, il vaut mieux aborder ce magnifique roman avec un moral d'acier.
Regrettable que René Frégni reste si peu connu du grand public ! C'est un grand !
Merci à Ghislaine qui me l'a fait lire.
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Hyacinthe et Rose de François Morel
Peintures de Martin Jarrie, Editions Thierry Magnier, 2010, 74 p., 31€
Cet album au format impressionnant (il est immense) raconte des souvenirs d'enfance imaginaires ou autobiographiques, le lecteur n'en saura rien.
Parfois amusants, parfois émouvants, anecdotes et souvenirs s'enchaînent tandis que la fraîcheur de l'enfance nous apporte un point de vue d'une implacable simplicité. La manière d'agir des adultes ne parait pas toujours bien logique et bien compréhensible aux enfants ... mais reste le bonheur des moments passés ensemble, des petits plaisirs de la campagne et surtout le monde magique des fleurs qu'adoraient ces grands-parents si dissemblables et qui pourtant s'aimaient tant et aimaient tant leurs petits-enfants !
L'album fait la part belle aux illustrations sous forme de monumentales peintures de fleurs, placées sur chaque page de droite, celle dont on sait que le lecteur la voit en premier. Et c'est bien cela qui m'a gênée car j'ai trouvé ces peintures parfois trop lourdes, trop travaillées, trop léchées à mon goût ... Affaire personnelle !
Il n'en reste pas moins l'ode aux grands-parents dont le rôle est, on le sait, irremplaçable.
De 9 à 99 ans.
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Cet album au format impressionnant (il est immense) raconte des souvenirs d'enfance imaginaires ou autobiographiques, le lecteur n'en saura rien.
Parfois amusants, parfois émouvants, anecdotes et souvenirs s'enchaînent tandis que la fraîcheur de l'enfance nous apporte un point de vue d'une implacable simplicité. La manière d'agir des adultes ne parait pas toujours bien logique et bien compréhensible aux enfants ... mais reste le bonheur des moments passés ensemble, des petits plaisirs de la campagne et surtout le monde magique des fleurs qu'adoraient ces grands-parents si dissemblables et qui pourtant s'aimaient tant et aimaient tant leurs petits-enfants !
L'album fait la part belle aux illustrations sous forme de monumentales peintures de fleurs, placées sur chaque page de droite, celle dont on sait que le lecteur la voit en premier. Et c'est bien cela qui m'a gênée car j'ai trouvé ces peintures parfois trop lourdes, trop travaillées, trop léchées à mon goût ... Affaire personnelle !
Il n'en reste pas moins l'ode aux grands-parents dont le rôle est, on le sait, irremplaçable.
De 9 à 99 ans.
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mercredi 19 janvier 2011
Les soeurs Brelan de François Vallejo
Viviane Hamy, couv. Francis Picabia, 2010, 19€, 285 p.
Marthe, Sabine et Judith Brelan sont sœurs jusqu'au bout des ongles : elles se comprennent par le regard, sont solidaires en toute circonstance et quand leur père meurt, elles tiennent tête au conseil de famille pour rester toutes les 3 dans leur maison familiale.
Elles ont voulu leur indépendance ? Et bien elles vont devoir dorénavant gagner leur vie et faire face seules à toutes les difficultés sans aucune aide ... telle est la menace que brandit sur leurs têtes la sinistre tante Rosie.
C'est compter sans la grand-mère Madeleine qui, bien qu'elle n'ait plus toute sa tête, sait toujours voir l'essentiel et les aide à sa manière.
A travers les vies de ces 3 femmes qui doutent parfois mais qui puisent leur force dans leur complicité, c'est à la rencontre du destin individuel avec l'histoire collective que nous assistons. En effet, les soeurs Brelan vont vivre tout un pan de l'émancipation des femmes, de l'après-seconde guerre mondiale à la chute du mur de Berlin et l'histoire, quoique discrète et seulement suggérée, est toujours là.
Chacune avec sa personnalité : Marthe est celle qui aide et soutient, Sabine celle qui veut arriver dans la société, Judith est l'idéaliste rebelle, chacune a sa façon, va vivre avec son temps et va chercher à se réaliser, avec ou sans homme ...mais en s'entraidant toujours.
Le roman est servi par une écriture alerte, qui bouge et nous bouge ... Une belle réussite !
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Marthe, Sabine et Judith Brelan sont sœurs jusqu'au bout des ongles : elles se comprennent par le regard, sont solidaires en toute circonstance et quand leur père meurt, elles tiennent tête au conseil de famille pour rester toutes les 3 dans leur maison familiale.
Elles ont voulu leur indépendance ? Et bien elles vont devoir dorénavant gagner leur vie et faire face seules à toutes les difficultés sans aucune aide ... telle est la menace que brandit sur leurs têtes la sinistre tante Rosie.
C'est compter sans la grand-mère Madeleine qui, bien qu'elle n'ait plus toute sa tête, sait toujours voir l'essentiel et les aide à sa manière.
A travers les vies de ces 3 femmes qui doutent parfois mais qui puisent leur force dans leur complicité, c'est à la rencontre du destin individuel avec l'histoire collective que nous assistons. En effet, les soeurs Brelan vont vivre tout un pan de l'émancipation des femmes, de l'après-seconde guerre mondiale à la chute du mur de Berlin et l'histoire, quoique discrète et seulement suggérée, est toujours là.
Chacune avec sa personnalité : Marthe est celle qui aide et soutient, Sabine celle qui veut arriver dans la société, Judith est l'idéaliste rebelle, chacune a sa façon, va vivre avec son temps et va chercher à se réaliser, avec ou sans homme ...mais en s'entraidant toujours.
Le roman est servi par une écriture alerte, qui bouge et nous bouge ... Une belle réussite !
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mardi 18 janvier 2011
Ils sont votre épouvante et vous êtes leur crainte de Thierry Jonquet
Seuil, coll. Roman noir, 2006, 343 p. , 18€
Thierry Jonquet trace, à travers ce roman très noir, un instantané de la société française qui fait froid dans le dos.
Il montre comment la casse des services publics (hôpitaux, police, justice et éducation) contribue largement à la montée de l'intégrisme, à l'augmentation de la criminalité et des trafics et entraîne inéluctablement le désarroi de ceux qui y travaillent et se sentent impuissants.
Les personnages principaux : Lakdar l'adolescent d'une cité déshéritée, Anna la jeune prof débutante, Verdier le substitut du procureur, Laroche le commissaire de police, les caïds des cités, Slimane le jeune intégriste militant font le lien entre les différents milieux sociaux sans caricature ou outrance.
C'est le collège qui est dépeint avec le plus de justesse et la télé ne s'y est pas trompée puisqu'un téléfilm a été tiré du roman : "Fracture", dont le centre est l'établissement scolaire. Impossible pour tout enseignant de ne pas se reconnaitre dans le découragement et le désarroi de la jeune prof d'histoire / géographie ... sauf à n'avoir travaillé que dans des quartiers privilégiés !
Un roman extrêmement prenant avec une fin tragique et poignante.
Une lecture choc à recommander à tous pour que chacun s'indigne, comme nous y engage Stéphane Hessel ("Indignez vous !", ed. Indigène, 3€).
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Thierry Jonquet trace, à travers ce roman très noir, un instantané de la société française qui fait froid dans le dos.
Il montre comment la casse des services publics (hôpitaux, police, justice et éducation) contribue largement à la montée de l'intégrisme, à l'augmentation de la criminalité et des trafics et entraîne inéluctablement le désarroi de ceux qui y travaillent et se sentent impuissants.
Les personnages principaux : Lakdar l'adolescent d'une cité déshéritée, Anna la jeune prof débutante, Verdier le substitut du procureur, Laroche le commissaire de police, les caïds des cités, Slimane le jeune intégriste militant font le lien entre les différents milieux sociaux sans caricature ou outrance.
C'est le collège qui est dépeint avec le plus de justesse et la télé ne s'y est pas trompée puisqu'un téléfilm a été tiré du roman : "Fracture", dont le centre est l'établissement scolaire. Impossible pour tout enseignant de ne pas se reconnaitre dans le découragement et le désarroi de la jeune prof d'histoire / géographie ... sauf à n'avoir travaillé que dans des quartiers privilégiés !
Un roman extrêmement prenant avec une fin tragique et poignante.
Une lecture choc à recommander à tous pour que chacun s'indigne, comme nous y engage Stéphane Hessel ("Indignez vous !", ed. Indigène, 3€).
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mercredi 12 janvier 2011
Des éclairs de Jean Echenoz
Les éditions de Minuit, 2010, 174 p., 14€
Jean Echenoz dresse le portrait d'un inventeur génial, ingénieur en électricité, directement inspiré du personnage réel de Nikola Tesla (1856-1943). Dans le même style que ses 2 romans précédents "Ravel" et "Courir" sur Emile Zatopeck, qui s'inspiraient très librement de leurs biographies.
Mais ... autant ces deux personnages attiraient assez rapidement notre sympathie, autant l'ami "Gregor" comme Echenoz l'a baptisé, peine à paraître humain ! Obsessionnel de la propreté, névrosé, solitaire, n'exprimant jamais ses sentiments, fuyant la compagnie des femmes, n'aimant que les oiseaux, ne s'intéressant qu'à ses expériences, infatué de lui-même, méprisant ses collaborateurs et le commun des mortels ... le personnage n'a rien à offrir pour nous attendrir même lorsqu'il se fait exploiter par Edison ou voler par Westinghouse.
Ce portrait, très habile et trop fidèle, nous renvoie l'image d'un professeur Nimbus si antipathique que je ne me suis jamais sentie concernée par l'histoire de cet homme froid et étranger au genre humain.
Reste le portrait d'un génie, démesuré et hors du commun, qui intéressera les psy et plaira aux amateurs d'étrange.
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Jean Echenoz dresse le portrait d'un inventeur génial, ingénieur en électricité, directement inspiré du personnage réel de Nikola Tesla (1856-1943). Dans le même style que ses 2 romans précédents "Ravel" et "Courir" sur Emile Zatopeck, qui s'inspiraient très librement de leurs biographies.
Mais ... autant ces deux personnages attiraient assez rapidement notre sympathie, autant l'ami "Gregor" comme Echenoz l'a baptisé, peine à paraître humain ! Obsessionnel de la propreté, névrosé, solitaire, n'exprimant jamais ses sentiments, fuyant la compagnie des femmes, n'aimant que les oiseaux, ne s'intéressant qu'à ses expériences, infatué de lui-même, méprisant ses collaborateurs et le commun des mortels ... le personnage n'a rien à offrir pour nous attendrir même lorsqu'il se fait exploiter par Edison ou voler par Westinghouse.
Ce portrait, très habile et trop fidèle, nous renvoie l'image d'un professeur Nimbus si antipathique que je ne me suis jamais sentie concernée par l'histoire de cet homme froid et étranger au genre humain.
Reste le portrait d'un génie, démesuré et hors du commun, qui intéressera les psy et plaira aux amateurs d'étrange.
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jeudi 6 janvier 2011
Le mec de la tombe d'à côté de Katarina Mazetti
Actes Sud, Babel, 2009, 7€50, 253 p.
Traduit du suédois par L.Grumbach et C.Marcus, couv. Susan Fox / Trevillon Images
Un paysan suédois propriétaire d'une ferme et de 24 vaches et une bibliothécaire intello et écologiste se rencontrent au cimetière. Bingo, coup de foudre !
Le "choc des cultures" est décrit avec beaucoup d'humour, tout les oppose : elle aime le sobre lui les dentelles, elle lit Lacan et lui les revues techniques sur les tracteurs, elle est de gauche lui de droite, il rêve d'une bonne cuisinière elle est adepte des plats tout prêts, elle veut des vacances au soleil lui ne s'éloigne que pour pique niquer dans la forêt voisine, elle apprécie les sorties culturelles il trime 90 heures par semaine et pique du nez dès 21h ...
Arrivé au 2/3 du roman, on se met à attendre quelque chose qui ne viendra jamais, comme une action insensée, un deus ex machina, une inondation, un cyclone, un tremblement de terre ... Que cet amour soit impossible, on le sait comme les protagonistes d'ailleurs, depuis le début du roman mais pourquoi avoir fait durer l'histoire si longtemps ? Dommage, mais allez, ne négligeons aucune occasion de rire un bon coup !
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Traduit du suédois par L.Grumbach et C.Marcus, couv. Susan Fox / Trevillon Images
Un paysan suédois propriétaire d'une ferme et de 24 vaches et une bibliothécaire intello et écologiste se rencontrent au cimetière. Bingo, coup de foudre !
Le "choc des cultures" est décrit avec beaucoup d'humour, tout les oppose : elle aime le sobre lui les dentelles, elle lit Lacan et lui les revues techniques sur les tracteurs, elle est de gauche lui de droite, il rêve d'une bonne cuisinière elle est adepte des plats tout prêts, elle veut des vacances au soleil lui ne s'éloigne que pour pique niquer dans la forêt voisine, elle apprécie les sorties culturelles il trime 90 heures par semaine et pique du nez dès 21h ...
Arrivé au 2/3 du roman, on se met à attendre quelque chose qui ne viendra jamais, comme une action insensée, un deus ex machina, une inondation, un cyclone, un tremblement de terre ... Que cet amour soit impossible, on le sait comme les protagonistes d'ailleurs, depuis le début du roman mais pourquoi avoir fait durer l'histoire si longtemps ? Dommage, mais allez, ne négligeons aucune occasion de rire un bon coup !
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dimanche 2 janvier 2011
Un père lointain d'Antonio Skarmeta
Grasset, 2010, 10€, 131 p.
Un bonheur de lecture, petit roman frais comme une fenêtre ouverte sur le jour qui se lève ! Une histoire toute simple, empreinte de générosité et d'humanité dans un village perdu du Chili.
Jacques retrouve, totalement par hasard, la trace de son père Pierre.
Pierre, le français qui a abandonné quelques années auparavant son fils et sa femme pour retourner à Paris. Que va faire le jeune instituteur de cette découverte douloureuse pour son entourage et pour lui-même ?
Dans un style dépouillé, Skarmeta nous laisse deviner et imaginer les sentiments qui agitent son héros. Jacques exprime ce qu'il ressent par ses actes, ses attitudes, ses non-dits et ... accessoirement quelques rares mots ! Et Skarmeta tisse doucement les péripéties de son récit en mettant leur sens en exergue.
Tranches de vie populaire, dialogues empreints d'humour, moments d'émotion ... De la dentelle je vous dis !
A.Skarmeta a reçu le Prix du livre de jeunesse sur la tolérance, décerné par L'UNESCO en 2002, pour l'album de littérature jeunesse "La rédaction" (magnifique, je vais le relire !) et le prix Médicis Étranger pour "La noce du poète" en 2001. Pour en savoir un peu plus sur lui : http://www.bibliomonde.com/auteur/antonio-skarmeta-182.html.
Un bonheur de lecture, petit roman frais comme une fenêtre ouverte sur le jour qui se lève ! Une histoire toute simple, empreinte de générosité et d'humanité dans un village perdu du Chili.
Jacques retrouve, totalement par hasard, la trace de son père Pierre.
Pierre, le français qui a abandonné quelques années auparavant son fils et sa femme pour retourner à Paris. Que va faire le jeune instituteur de cette découverte douloureuse pour son entourage et pour lui-même ?
Dans un style dépouillé, Skarmeta nous laisse deviner et imaginer les sentiments qui agitent son héros. Jacques exprime ce qu'il ressent par ses actes, ses attitudes, ses non-dits et ... accessoirement quelques rares mots ! Et Skarmeta tisse doucement les péripéties de son récit en mettant leur sens en exergue.
Tranches de vie populaire, dialogues empreints d'humour, moments d'émotion ... De la dentelle je vous dis !
A.Skarmeta a reçu le Prix du livre de jeunesse sur la tolérance, décerné par L'UNESCO en 2002, pour l'album de littérature jeunesse "La rédaction" (magnifique, je vais le relire !) et le prix Médicis Étranger pour "La noce du poète" en 2001. Pour en savoir un peu plus sur lui : http://www.bibliomonde.com/auteur/antonio-skarmeta-182.html.
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Replay de Ken Grimwood
Editions du Seuil, coll. Points, 8€, 431 p.
J'avais lu pas mal de bonnes critiques sur les blogs littéraires mais j'ai été bien déçue !
Tout d'abord, l'histoire : Jeff Winston meurt d'une crise cardiaque à 43 ans et ... se réveille à 18 ans. Il va pouvoir ainsi recommencer sa vie plusieurs fois (c'est ça le "replay").
Il est d'abord attiré par la bamboche, les drogues, la richesse et le bling bling, ensuite la vie de famille, puis il essaie de rendre le monde plus juste mais se rend vite compte que c'est mission impossible. Au cours d'une de ses vie, il rencontre une cinéaste qui, elle aussi, a droit au "replay". Bien sûr, ils tombent amoureux et je vous passe les difficultés pour se retrouver chaque fois qu'ils changent de vie ! Mais leur amour non plus ne durera pas ...
A l'instar des deux héros, j'ai senti une certaine lassitude face à cet éternel recommencement et à la vacuité de leurs vies ... Tout ça pour en arriver à la conclusion que ce sont nos choix qui donnent de l'intérêt à la vie, qu'on est seul et qu'il faut vivre pour soi ! Merci bien, j'ai vu plus optimiste et généreux, j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps à lire 431 pages pour en arriver là.
Roman le plus décourageant de l'année 2010, à réserver aux désenchantés ;o)
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J'avais lu pas mal de bonnes critiques sur les blogs littéraires mais j'ai été bien déçue !
Tout d'abord, l'histoire : Jeff Winston meurt d'une crise cardiaque à 43 ans et ... se réveille à 18 ans. Il va pouvoir ainsi recommencer sa vie plusieurs fois (c'est ça le "replay").
Il est d'abord attiré par la bamboche, les drogues, la richesse et le bling bling, ensuite la vie de famille, puis il essaie de rendre le monde plus juste mais se rend vite compte que c'est mission impossible. Au cours d'une de ses vie, il rencontre une cinéaste qui, elle aussi, a droit au "replay". Bien sûr, ils tombent amoureux et je vous passe les difficultés pour se retrouver chaque fois qu'ils changent de vie ! Mais leur amour non plus ne durera pas ...
A l'instar des deux héros, j'ai senti une certaine lassitude face à cet éternel recommencement et à la vacuité de leurs vies ... Tout ça pour en arriver à la conclusion que ce sont nos choix qui donnent de l'intérêt à la vie, qu'on est seul et qu'il faut vivre pour soi ! Merci bien, j'ai vu plus optimiste et généreux, j'ai eu l'impression d'avoir perdu mon temps à lire 431 pages pour en arriver là.
Roman le plus décourageant de l'année 2010, à réserver aux désenchantés ;o)
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samedi 1 janvier 2011
Que 2011 rime avec santé, amour, succès ! Encore mieux que 2010 !
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