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jeudi 14 décembre 2023

Pachinko de Min Jin Lee

 trad. de l'anglais Laura Bourgeois, Charleston, 2021, 622 p., 23,90€

Mon amie Ghislaine m'avait prêté ce gros roman qu'elle avait aimé. 

Je pensais le lui rendre en septembre, j'ai laissé passer le temps. Elle est décédée d'une crise cardiaque le mardi 26 ... Je n'ai jamais pu lui dire que, comme elle, j'avais aimé ce roman et pourquoi, je n'ai pu la remercier de me l'avoir conseillé et prêté. 

Ghislaine trouvait toujours des pépites, des romans qu'elle me donnait envie de lire, nous avions les mêmes goûts, exactement, et je savais que je pouvais y aller les yeux fermés. Jamais je n'ai été déçue.

C'était une de ces scientifiques à la fibre littéraire ... Combien elle me manque ! Je lis souvent en pensant à elle, me demandant ce qu'elle en aurait pensé, si elle aurait eu envie de lire cet ouvrage. Je pense souvent à elle pour plein d'autres choses évidemment mais la culture, lecture, théâtre, musique, danse, c'était elle. Je l'ai entraînée sur la route des séries télé et même là, où j'avais commencé bien avant elle, elle m'a conseillé des trucs chouettes. 

Son intelligence me manque.

Mais revenons à Pachinko.

J'ai vu l'adaptation en série avant de lire le roman. Je l'avais beaucoup aimée et la curiosité m'a poussée à lire quand même le roman. Je n'ai pas été déçue, l'adaptation était fidèle et le temps ayant quelque peu effacé les péripéties de ma mémoire, j'ai redécouvert avec bonheur l'âme et l'ambiance de cette histoire d'émigrés coréens au Japon.

Une histoire jalonnée d'épreuves, de malheurs, de souffrance dues au racisme, à la pauvreté, à la violence des sociétés capitalistes. Mais l'héroïne, Sunja, trouve en elle la force de toujours continuer, de toujours garder sa dignité et de se battre pour ceux qu'elle aime. Un beau portrait de femme, encore un bien sûr, mais je ne m'en lasse pas tellement il faut rendre enfin justice aux femmes du passé, même récent.

On plonge dans Pachinko sans lever les yeux, sans souffler, en oubliant le monde même si le style (bien sûr c'est une traduction) n'est pas exceptionnel. Parce que le roman nous importe pour ce qu'il raconte des éternels soucis des femmes, à travers les époques, à travers le monde, pour ce qu'il nous dit de leur force et de leur courage.

A lire et à voir en série, les 2 valent le détour !

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Pachinko – Editions Charleston

 


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