En 1968, Romain Gary vit à Beverley Hills, avec Jean Seberg. Aux États Unis, la ségrégation raciale a encore cours. Un beau matin, il trouve un chien devant sa porte, un berger allemand déjà âgé. Le chien insiste pour entrer ... Gary l'adopte. Très rapidement, il se rend compte que l'animal a été spécialement dressé pour attaquer les noirs. Choqué qu'un animal puisse payer le prix de la folie des hommes, il l'emmène dans un chenil où un dresseur "génial" (un noir, bien sûr) doit le rendre inoffensif.
Le roman est à la fois une "analyse" à la Romain Gary de la ségrégation raciale aux États Unis et un long cri de révolte contre la cruauté et la bêtise humaine.
On finit par se demander où est la part de vérité et où est la part de fiction, tant le récit semble par moment cousu sur mesure pour donner à Romain Gary l'occasion d'exposer sa pensée profonde d'individualiste forte tête et grande gueule. Mais c'est justement là qu'agit le charme et qu'on se laisse totalement emporter par le récit et les propos parfois hilarants malgré le sérieux du sujet.
Totalement amoureux de sa femme, il est scandalisé de la voir exploitée financièrement par des groupuscules pro-noirs souvent manipulés par le FBI : Gary n'est l'homme d'aucune idéologie, d'aucun parti. A part De Gaulle, il ne respecte que l'être humain ... pour qui il reste tant à faire.
"Je ne suis pas découragé. Mais mon amour excessif de la vie rend mes rapports avec elle très difficiles, comme il est difficile d'aimer une femme que l'on ne peut ni aider, ni changer, ni quitter ..."
Romain Gary, le trop humain.
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Je viens de finir ce récit ! Et je trouve que votre billet résume bien ce livre, court à lire mais dense !
RépondreSupprimerje l'ai dans ma PAL et j'ai hâte de le déterrer !! Merci pour ce bel article !!^^
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