Bienvenue à tous ceux qui aiment lire ...

Lire, pour moi, c'est échapper au quotidien tout en restant proche des hommes et de leurs réalités ...

dimanche 22 janvier 2012

Dear Georges Clooney, tu veux pas épouser ma mère ? de Susin Nielsen

Trad. Valérie Le Plouhinec, Hélium, 2011, 194 p., 13€50
Cette année, parmi mes cadeaux de Noël, il y avait (oh bonheur !) des romans jeunesse, offerts par Olivier, mon spécialiste préféré.
"Dear Georges Clooney" en faisait parti ... Fallait-il y voir un clin d’œil ? Sans aucun doute puisque je me pâme ouvertement devant le beau Georges !
Violette, une adolescente dont les parents sont divorcés, lasse des multiples déconvenues sentimentales de sa mère, décide de demander à GC de l'épouser (sa mère) car, bien évidemment, il ne peut y avoir meilleur compagnon et meilleur beau-père. Quoique, quoique ... après avoir pris quelques informations, il semblerait que cet homme élu le plus sexy du monde par le magazine People, cet homme qui milite pour tout un tas de bonnes causes, qui a le sens de l'humour, aime les animaux, a plein de potes ... cet homme aurait juré de ne jamais se remarier ! Qu'à cela ne tienne, Violette ne se laisse pas démonter pour si peu, elle va lui écrire une lettre pour le convaincre que sa mère EST la femme qu'il lui faut !
Ce thème farfelu donne prétexte à une description fine et pleine d'humour d'une adolescente en crise. Elle a bien du mal à gérer ses relations avec des adultes dont le comportement lui semble souvent étrange :  une mère un peu perdue, Dudley un nouveau prétendant pas assez bien pour elle, un père remarié et volage, une belle-mère bimbo, deux demi-sœurs encombrantes. Violette ne recule devant aucune ruse et si son caractère entier l'amène à se disputer régulièrement avec sa mère (et les autres), il ne fait aucun doute qu'elle essaie de la protéger. Par dessus tout, elle ne peut accepter qu'un homme remplace son père ... Heureusement, elle peut compter sur sa meilleure amie Phoebe, sur Jean-Paul pour qui elle a le béguin et sur la bienveillance des adultes qui l'entourent.
Le récit, très amusant, loin des leçons de morale, met en évidence l'utilité au quotidien de l'amitié, l'affection, le désir de conciliation, la tolérance, l'entraide ...
Un très bon roman jeunesse, qui traite d'un sujet touchant beaucoup d'enfants et qui pourrait sans aucun doute aider nombre d'ados (et d'adultes !).
A conseiller à partir de la 4e bons lecteurs.
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vendredi 20 janvier 2012

Boum ! de Mark Haddon

Pocket Jeunesse, 2011, 192 p., 10€90
Une petite histoire de SF menée tambour battant qui ne cherche pas à être crédible et qui fait sourire plus d'une fois ! Cocasse, fantaisiste et débridée ...
Charlie et Jimbo, éternels copains, éternels coquins, s'aperçoivent que 2 de leurs professeurs parlent une langue inconnue sur terre. Face à l'inconscience des adultes, ils mènent (presque) seuls une enquête qui va les envoyer bien plus loin que ce qu'ils avaient pensé ...
La preuve que les profs gardent toujours une part de mystère pour leurs élèves ;o)
Mark Haddon est l'auteur du best-seller "le bizarre incident du chien pendant la nuit" publié en 2003.
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jeudi 19 janvier 2012

Le premier qui pleure a perdu de Sherman Alexie

trad. Valérie Le Plouhinec, Albin Michel, coll. Wiz, 2008, 280 p., 13€
Junior est un indien Spokane qui vit avec sa famille dans une réserve, aux Etats Unis, dans l'état de Washington.
Il accumule les handicaps : né hydrocéphale, maigrichon, porteur de lunettes, il ne fait pas ses 12 ans et pourtant ne se départit jamais de son optimisme viscéral et de son sens de l'humour. Victime des moqueries des autres, Junior a un seul ami, Rowdy, révolté de la vie !
Junior est le meilleur élève du collège et il comprend vite que s'il ne quitte pas la réserve, il n'aura pas d'avenir. Il décide de tout faire pour aller au lycée de Reardan, un "lycée pour les blancs", y sera-t-il accepté et comment sera-t-il accueilli ?
Dans ce roman largement autobiographique, à la manière d'un journal intime,  l'auteur nous fait comprendre deux choses. D'abord, paradoxalement, c'est sa différence qui va  permettre à Junior de quitter la réserve pour aller étudier dans un "bon" lycée. Il n'a pas grand chose à perdre : il est déjà différent des autres enfants indiens qui l'ont marginalisé ; il a l'habitude d'être rejeté et de ne compter que sur lui-même.
Ensuite, Sherman Alexie, crée un contraste : il utilise le style "cool", habituel dans la littérature jeunesse américaine (et l'humour) tandis qu'il avance sans concession le thème de la différence de classes et des inégalités sociales. Il raconte l'alcoolisme dans sa tribu, les morts violentes, la grande pauvreté, l'hostilité des siens qui le considèrent comme un "traitre" mais aussi la solidarité, la générosité de certains, sa volonté inébranlable de s'en sortir ... Et il montre combien il est difficile d'échapper à son milieu, combien rien n'est prévu pour aider des jeunes comme lui, combien tout dépend des individus qui acceptent (ou non) de lui donner un coup de main. Loin du mythe du pays de la liberté et de la chance pour tous, le roman, plein d'humour mais ancré dans une réalité impitoyable, transpire la solitude de celui qui est pauvre et appartient à une minorité.
Une lecture indispensable.
Le roman a obtenu le National Book Award en 2007. Sherman Alexie a aussi écrit pour les adultes.
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vendredi 6 janvier 2012

Lire est le propre de l'homme

L'école des loisirs, 2011, 187 p., gratuit oui, GRATUIT
Cinquante auteurs de livres pour l'enfance et la jeunesse disent très brièvement comment ils sont venus à la lecture, ce qu'elle représente pour eux et quel est son avenir ainsi que celui du livre ...
Un tout petit livre délicieux ! Une lecture "flash" ! On peut "piter" dedans à volonté !

J'ai  particulièrement aimé le "j'aime j'aime pas" de Marie Desplechin, "Yvette" de Malika Ferdjoukh amenée à la lecture de façon inattendue et généreuse, le vibrant appel à la résistance et à la défense du livre de Sophie Chérer parce que je suis entièrement d'accord avec elle,  "Fromage et dessert" de Colas Gutman parce que, lisez :
"Moi je préférais regarder la télé ... Seulement voilà, un jour, je me suis mis, moi aussi, à écrire et j'ai compris ce qu'il y avait dans les livres : des êtres humains. Et ça, les êtres humains, on ne peut pas être complètement
contre ! Bien sûr il y en a qui nous ennuient profondément, mais, si vous ne pouvez pas refermer un être humain, refermer un livre, c'est facile." ...
Et aussi "Madame pourquoi t'écris" de Nathalie Kuperman à qui un petit élève a dit : "Vous écrivez pour qu'on sache qu'on n'est pas tout seul"... et elle n'a pas trouvé de meilleure raison depuis.
Sans oublier le merveilleux dessin de Mario Ramos à la page 111.
Et vous finirez bien sûr en vous demandant à votre tour pourquoi vous lisez ;o)
Si vous voulez vous le procurer gratuitement pour passer un bon moment.

 

mercredi 4 janvier 2012

Comment (bien) gérer sa love story d'Anne Percin

Editions du Rouergue, 2011, 244 p., 13,50€
Attention HUMOUR !
Suite des aventures de Maxime, l'année de son Bac S (pour le tome précédent voir). Il a fort à faire avec une petite copine au caractère affirmé, une guitare Fender, un enfant atteint du syndrome d'Asperger, un smartphone de contrebande et une petite sœur qui réclame sans cesse de l'aide pour ses devoirs ... Notre héros cherche sa voie mais ne perd jamais le nord et encore moins son sens de l'humour !
Voilà, en vrac, mes récriminations : j'ai eu parfois l'impression que l'histoire partait dans tous les sens et j'ai quelque peu cherché un fil conducteur ; on trouve moins de références musicales que dans le tome 1, dommage pour ma playlist rock ; enfin, le roman finit brutalement, comme si l'auteur ne savait pas vraiment comment se sortir de là, l'issue se résumant à ... l'urgente nécessité d'un tome 3, à paraitre.
Malgré ces critiques, je dois reconnaitre que j'ai souvent souri et que j'ai passé un bon moment de lecture !
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