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samedi 7 mai 2011

Sanctuaires ardents de Katherine Mosby

Quai Voltaire/La table ronde, 2010, 381 p., 22€
Un livre qui se lit comme on déguste une tasse de thé avec des petits biscuits !
Il passe si bien que quand on l'a fini, on s'en étonne : "quoi, déjà ?" ... Le style coule tout seul, fluide ; on sourit souvent car l'humour est présent ; les personnages sont pleins de fantaisie et de charme.
Mais il ne faut pas s'y tromper, le contenu reste conséquent ! Sur fond de ségrégation raciale, on assiste à la lutte inégale entre une femme en avance sur son temps, pétrie de culture classique et au fort caractère indépendant, contre les préjugés de l'époque. Assumer et aller jusqu'au bout de ses choix personnels n'a jamais été facile quand on ne respecte pas les règles du plus grand nombre, c'est une lutte ardue où que ce soit et là c'est en Virginie, à la fin du 19e siècle.
Le thème du roman : les Daniels s'installent à Winsville en Virginie. Vienna, la jeune épouse, fait preuve immédiatement d'une forte personnalité complètement en décalage avec les conventions de son époque et, tant sa beauté que son comportement très libre vont susciter commérages et réactions extrêmes dans la
population ... On l'admire ou on lui est hostile selon son appartenance sociale ou son besoin de liberté !
J'ai trouvé dans ce roman une charmante déclaration d'amour :
"- Du champagne français ! s'exclama Vienna dans un souffle. Où avez vous trouvé cette bouteille ? Je n'en ai pas bu depuis des années.
- Je dois dire qu'elle m'a demandé presque autant de recherches que ma thèse, dit fièrement Gray.
- C'est pour célébrer la Déclaration d'Indépendance ? demanda Vienna, incrédule.
- Non, répondit doucement Gray, le dos tourné pendant qu'il débouchait la bouteille.
Versant le champagne dans un verre qu'il tendit à Vienna, il ajouta :
- Pour célébrer une déclaration de dépendance.
Je considère cette vérité comme allant de soi, que toutes les femmes ne sont pas nées égales, et je me rends, complètement et servilement, à la divine Mme Daniels. Qu'elle ait pitié de mon esprit mais pas de ma chair ..."

Ne boudez pas un moment de lecture agréable mais, vu son prix, essayez plutôt de l'emprunter tant qu'il n'est pas paru en poche ;o)
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