Actes Sud, coll. Babel, trad. C. Le Bœuf, 400 p., 2008, 9€50
Siri Hustvedt est mariée à Paul Auster, sa beauté nordique est rayonnante, elle écrit bien, de façon sensible. Et je crie : la vie est injuste !!!!!
Je pourrais arrêter ce billet tout de suite, de dépit, mais alors je ne rendrais pas justice à "Elégie pour un américain".
Bien que très centré sur la psychologie, le roman m'a intéressée du début à la fin.
Le plus qui fait que "ça fonctionne", c'est cette bienveillance pour les différents personnages dont les failles et les faiblesses nous apparaissent progressivement, le goût du détail juste dans leur description et la précision des petits faits de la vie qui parfois nous étonnent ou nous émeuvent. Hyper réalisme ou finesse de l'étude psychologique ...
Le héros, Erik Davidsen, psychiatre divorcé, vit seul ; à la mort de son père, il découvre des mémoires ainsi qu'une lettre signée d'une mystérieuse Lisa.
Il essaie d'élucider ce qui constitue pour sa sœur et lui un mystère ...
Au début, le récit alterne extraits des mémoires et instantanés de la vie d'Erik puis il suit simplement les relations d'Erik avec les personnes importantes de sa vie. La violence, son refoulement et son contrôle (en lien avec la société américaine où elle est omniprésente, 11 septembre, guerre en Irak ...) se trouve au centre du roman ainsi que le thème de la mémoire.
Malgré son titre, il ne s'agit pas d'un roman plaintif ou lancinant, on plonge dans cette lecture facilement et on s'y installe avec plaisir.
Merci Marie-Christine pour ce joli cadeau de départ à la retraite ;o)
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