OUI. BON. MAIS.
Oui, Philippe Jaenada file son récit à la quenouille de l'humour.
Bon, il fait sourire, souvent.
Mais ... il manque quelque chose.
Comme si l'auteur se regardait faire de l'humour en permanence, comme s'il travaillait travaillait son texte jusqu'à être content de lui et jusqu'à en oublier une certaine spontanéité du "vrai" sentiment, la simplicité qui fait mouche, qui émeut.
Sauf la fin du roman. Les deux derniers chapitres m'ont vraiment touchée. Là est résumé ce qu'on peut se dire quand on a failli mourir dans un incendie ! Le fameux "Parfois, j'ai l'impression bizarre d'être moi-même" prend toute sa signification : quand tout est perdu, il reste son corps et ce qu'on est intrinsèquement, hors de tout contexte, de toute préoccupation fallacieuse et superficielle. Alors, on se décide enfin à relativiser, à hiérarchiser pour ne garder que le fondamental et l'important dans notre vie quotidienne. Combien de fois se l'est on déjà promis ! Mais il est tellement facile, tellement humain de revenir à nos petites préoccupations matérielles ...Jaenada se contemple et nous contemple alors avec indulgence.
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