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vendredi 4 mars 2011

Contes de la bécasse de Guy de Maupassant

Le livre de poche, coll. Les Classiques de Poche, couv. Claude Monet "la chasse", 1998, 2,75€
Après m'être régalée à lire "le coeur glacé", je ne savais pas sur quel livre enchaîner, il fallait un style très
différent ! J'ai opté pour un grand classique, un recueil de nouvelles que j'avais jusque là négligé parce que, étonnamment, je n'ai aucun penchant naturel pour la chasse ...
Le choc fut rude, passer du style romantique et "fleuve" de l'auteure espagnole à celui réaliste et cynique de notre grand Maupassant, c'est faire le grand écart ... Mais je n'ai pu que m'émerveiller devant la précision des descriptions, le sens du détail significatif, les chutes toujours bien amenées, la mise en évidence des travers humains : cruauté, couardise, avarice, égoîsme, méchanceté ...
Toutes les nouvelles se déroulent en Normandie ce qui donne une belle unité au recueil et si les repas de chasseurs en sont le point de départ, aucune ne concerne ces messieurs par la suite. Ouf !!!
Comme souvent à l'époque, elles ont toutes été préalablement publiées dans des revues aux titres évocateurs : "le Gaulois" et "Gil Blas" entre avril 1882 et avril 1883 (souvent sous le pseudonyme de Maufrigneuse) avant d'être réunies en recueil.
Au jeu des "préférées", "Le testament" et "Un fils" ont gagné ; la première parce qu'il s'agit de la vengeance d'une épouse opprimée par son mari et la seconde parce qu'elle nous montre des hommes faibles mais en même temps conscients de leur faiblesse et, du coup, beaucoup plus sympathiques.
Voilà, vous venez de faire connaissance avec Catie la féministe ;o)

3 commentaires:

  1. Maupassant ! Un de mes auteurs préférés qu'on ne se lasse pas de relire et qui sonne toujours juste, tant l'âme humaine se retrouve la même malgré les années et les progrés techniques, finalement seuls les décors changent si j'ose dire....
    Maupassant à lire et à relire sans modération, merci Catie de nous l'avoir rappelé.

    Elisabeth

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  2. Oui hélas et paradoxalement, le regard de Maupassant parfois nous rassure aussi : qui serait aussi avare et cruelle que la maîtresse du chien dans "Pierrot" ??? (elle abandonne son chien dans un puits pour économiser sa nourriture et ... je ne raconte pas la suite tout aussi cruelle)

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