Ce livre est le livre de ceux qui « peuvent lire l'existence résumée en deux lignes narratives condamnées à ne pas coïncider : celle de la réalité et celle des désirs. »
C'est le livre des perdants, de ceux qui ont dû s'exiler et qui, lorsqu'ils reviennent dans leur patrie, le Chili, voient leur histoire niée par l'histoire officielle. Il faut oublier la dictature de Pinochet, oublier la violence, oublier les morts, oublier les souffrances et les injustices.
Les 3 amis du roman ont dû s'expatrier, ont roulé leur bosse tant bien que mal sans renier leurs idées et seul l'humour leur a permis de tenir le cap. Ils se retrouvent pour un « coup » dont le lecteur ne saura rien jusqu'à la surprise finale et qui ne peut être que grâce à la solidarité.
Sepulveda reste tendre avec ses rêveurs impénitents (dont il fut), avec ses révolutionnaires passionnés et leurs péripéties souvent cocasses, prétextes à des retours sur l'histoire contemporaine du Chili.
Profondément humain et tendre. A lire absolument.
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Tiens ça fait juste un an que tu as publié ce billet, (j'explore ton blog je sais je sais j'ai du retard...)et celui-ci me tente bien ! J'ai "Le vieux qui lisait des romans d'amour" dans ma LAL, mais elle est si grosse cette lal qu'il va me falloir choisir et "choisir c'est renoncer" paraît-il !! J'aime la littérature chilienne, donc je le garde (je relis Canto General de Pablo Neruda et je suis toujours aussi émue...)
RépondreSupprimerJe viens de finir "la mort se lève tôt" de Ramon Diaz Eterovic, un polar chilien dont j'ai vu la critique sur le blog de ? (ah zut, ma vieille mémoire me lâche) que je remercierai bp d'ailleurs dès que j'aurai retrouvé son nom.
RépondreSupprimerPas de doute, nous partageons avec le Chili un pan d'histoire qui nous bouleverse toujours autant ! Je comprends ta réaction : j'ai la même !