Les éditions de minuit, 1986, 251 p., 68F !
Prise d'un élan de reconnaissance pour Echenoz, qui m'a offert une lecture agréable dernièrement avec "Caprice de la reine", je suis remontée dans sa production littéraire jusqu'à ses débuts en 1986. Et j'ai emprunté "l'équipée malaise" à la bibliothèque de mon immeuble.
Avec cette équipée, on inhale une bouffée dense parfois étouffante d'aventure et de trafics ...
Histoire compliquée souvent humoristique, personnages forts, atypiques, sans scrupules, presque en marge et qui souhaitent le rester ... On les dirait comme à l'étroit dans la société, comme trop différents pour y trouver leur place.
Mais, pour moi, le principal intérêt de ce roman, qui décrocha le prix Médicis, réside ailleurs. J'ai retrouvé le style Echenoz, bien sûr, mais plus sophistiqué, plus emberlificoté, plus maniéré. Il m'a permis de mesurer, combien, au fil des années, il a sabré, éclairci, sacrifié l'inutile. Avec quel succès ! Il en arrive maintenant à l'épure, il fait mouche sans débauche de moyen. Du grand art.
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