Il faut aimer Jean Echenoz, pour sa concision, sa finesse, sa précision un peu trop méticuleuse, son sens de l'humour décalé.
Je l'aime pour tout cela et aussi pour quelque chose d'indéfinissable qui rend ses textes tellement humains. Peut être une touche de lassitude, de fatigue face à l'absurdité de la vie, à la complexité du monde tel qu'il va, aux relations avec les autres si difficiles. Nous partageons tous cette lassitude par moment, même s'il est bon qu'elle ne dure pas longtemps ...
Il faut voir comment, dans la nouvelle "caprice de la reine" il accumule les détails, infimes, pour bien nous rappeler que dans la vie, il y a tellement plus de petites choses insignifiantes que de grands évènements ou de grands sentiments ou de grandes satisfactions !
Et il nous mène par le bout du nez, comme le font tous les auteurs dont le métier consiste en cela même (c'est d'ailleurs le sens de sa nouvelle A Babylone, celle que j'ai préférée), pour nous amener à une chute pleine de dérision et de philosophie.
On sourit souvent en lisant ce recueil de 7 nouvelles à l'humour distancié. Un bonbon.
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