Joseph Boyden joue dans la cour des grands, des grands écrivains. Pour plusieurs raisons.
Tout d'abord il a son univers, celui des indiens cree et ojibwé et celui de la baie James, au Canada. Ensuite, il a un objectif, un "devoir de mémoire" : raconter l'histoire des Indiens, lui même étant d'origine indienne par sa mère.
Enfin, loin de toute idéalisation, il décrit les modes de vie et le choc des cultures occidentales et indiennes.
Il nous a donné une trilogie magnifique, non chronologique : Le chemin des âmes (la guerre de 14-18), Les saisons de la solitude (de nos jours) et Dans le grand cercle du monde (XVIIe siècle).
Tout est bon chez lui, tout est à lire et tout nous emporte auprès d'une société qui fut sacrifiée aux intérêts matériels des "Blancs". Ces Blancs rusés qui surent utiliser les faiblesses des Indiens : cupidité, désir de possession, hostilité entre tribus pour s'implanter et réduire à l'impuissance un peuple autrefois fier, parfois dur et toujours proche de la nature.
Dans "les saisons de la solitude", une nièce et son oncle croisent, de nos jours, leur expérience de la violence du monde occidental ... un monde qui est le leur sans l'être tout à fait car ils n'ont jamais oublié d'où ils viennent.
"Les saisons de la solitude" n'a pas détrôné "Le chemin des âmes" qui reste pour moi le roman préféré de la trilogie, bien qu'on lui ait reproché d'être parfois mystique (ce n'est pas mon avis et c'est un autre sujet !).
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