Les récits autobiographiques sont toujours émouvants. Parce que l'auteur livre non seulement son histoire mais ses sentiments, ses joies, ses souffrances et, en définitive, ce qui l'a construit ou ... détruit. Il nous fait pénétrer au plus profond de sa personnalité.
Le roman de Michel Del Castillo n'y échappe pas. Et il émane parfois tant de souffrance de ses lignes que la lecture en devient douloureuse.
Le roman se situe en Espagne, après la seconde guerre mondiale, sous la dictature franquiste.
Entre un père biologique absent et un père de substitution tortionnaire, entre une mère uniquement préoccupée d'elle même et un amour impossible, entre républicains et partisans du caudillo, entre église et révolte, Miguel/Michel, adolescent cabossé par la vie, ne trouve ni affection stable ni repères. Depuis sa petite enfance, les adultes l'ont toujours déçu, trompé, trahi. Il ne sait plus où aller ...
L'auteur précise, en 4e de couverture, que son roman mêle autobiographie et fiction et que lui même ne reconnait plus les limites de l'une et de l'autre. Une façon de bien nous faire comprendre combien la littérature qui l'a tant aidé compte pour lui !
En lisant son histoire personnelle (là), je me suis dit que, finalement, il s'en était plutôt bien sorti ...
A lire quand le moral est au beau fixe, vraiment.
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